
PEINDRE DES NASEAUX
Le ciel accroché aux mâts de la forêt dans l’esprit des feuilles
passe en trouée dans la course de mes chevaux
Quel sabot ne mettrai-je pas dans mon ça peint sans faire à cheval le trait d’esprit?
Mes façades se dévoilent dans la nudité du désir vif qui avale à pleins poumons aux balcons des chemins
Si le soleil perce le fond des mers ça n’est pas pour faire venir le touriste à l’aquarium c’est pour soutenir le mouvement de l’anémone toute simple
Aux yeux du fond où se repose le départ des négriers aux abords de l’île aux oiseaux
Vieux château d’une croisade dont rien n’est resté sauf l’empreinte profonde des chevaux désarmés
Un donjon que des cloches de brume abrite fait des rondes avec des enfants pas encore nés
histoire d’y voir clair dans les obscurs desseins
Je ne sais rien de prémédité
je peins vierge
comme une bête sauvage
que la toile tient en vie par l’oreille alerte et les reins sans charge guerrière attelés aux semailles
Il existe un quelque part qui ignore l’élucubration dévastatrice
entièrement voué à bâtir, primitif dans l’âme.
Niala-Loisobleu.
30 Novembre 2022
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