L’ESPOIR – BERNARD LAVILLIERS & JEANNE CHERHAL


L’ESPOIR – BERNARD LAVILLIERS & JEANNE CHERHAL

Sur la noirceur du soleil, sur le sable des marrées
Sur le calme du sommeil
Sur mon amour retrouvée
Le soleil se lève aussi
Et plus forte est sa chaleur

Plus la vie croit en la vie, plus s’efface la douleur
Pour ces semaines aux traits noir, pour ces belles assassinées
Pour retrouver la mémoire, pour ne jamais oublier
Il faut te lever aussi, il faut chasser le malheur
Tu sais que parfois la vie a connu d’autres couleurs

Et si l’espoir revenait
Tu me croiras jamais
Dans le secret, dans l’amour fou
De toutes tes forces va jusqu’au bout
Et si l’espoir revenait

Sur mes doutes et ma colère, sur les nations déchainées
Sur ta beauté au réveil, sur mon calme retrouvé
Le soleil se lève aussi, j’attendais cette lumière
Pour me sortir de la nuit, pour oublier cet enfer

Pour voir ce sourire d’enfant, pour voir ces cahiers déchirés
Pour enfin que les amants n’aient plus peur de s’enlacer
Le soleil se lève aussi, Le soleil se lève aussi
Le soleil

Et si l’espoir revenait
Tu me croiras jamais
Dans le secret, dans l’amour fou
De toutes tes forces va jusqu’au bout
Et si l’espoir revenait

Pour la noirceur du soleil sur le sable des marrées
Pour ta beauté au réveil, pour mon calme retrouvé
Et si l’espoir revenait
Tu me croiras jamais
Dans le secret, dans l’amour fou
De toutes tes forces va jusqu’au bout
Et si l’espoir revenait

Bernard Lavilliers

Les Gens Qui Doutent 


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Les Gens Qui Doutent 

J’aime Les Gens Qui Doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncerJ’aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J’aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côtéJ’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot

Ceux qui n’auront pas honte
De n’être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n’avoir pas su dire
« Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur »

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime les gens qui n’osent
S’approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n’être
Qu’une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants

Ceux qui sans oriflamme,
Les daltoniens de l’âme,
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l’Histoire
Leur rende les honneurs

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime Les Gens Qui Doutent
Et voudraient qu’on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu’on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps

Qu’on leur dise que l’âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu’on les remercie
Qu’on leur dise, on leur crie
« Merci d’avoir vécu

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu’elles ont pu ».

Anne Sylvestre