NUIT PALPABLE
Au ras du cou ton haleine
Si je ne m’abuse, la ligne de peupliers est foutrement droite au ciel courbé
tandis que la croupe du toit ondule comme le cheval en marche
Derrière la sirène du bateau qui approche le port, la traversée s’achève
sans doute faut-il y trouver un rapport avec l’étincelle qui te tient par les hanches
Le chien témoigne du rêve animal de la libido prise au sevrage d’une histoire tournée à la Trappe
dans l’oeil andalou renversé du taureau la dernière tempête est sur la Costa Brava
Trompettes du haut des gradins, un souffle de cuivre sort de la mise amor, les dessous trempés volent avec les escarpins dans l’arène où le toréador brandit son arme personnelle dans un tour d’honneur
La fleur de la belle de Cadix dans une larme de sang verse l’extase d’une sueur rénale portée en estocade
Sur les Ramblas, beaucoup plus loin, on monte un étage de plus à la Sagrada Familia dans l’association famélique du génie de Gaudi chantant en duo avec Miro
Grindel ne traduit pas son mépris à Dali, la noblesse de son style ne se déguise pas avec des moustaches de gala, on s’allie ou on est propre de nature. La grandeur humble n’élève pas plus de paon pour Cadaques que de Lili Pute sur un trottoir même gargantuesque
Ma nuit surréaliste s’est couverte du poil de la Grande Ourse tirant ses chariots dans lesquels de corps nus alchimiques sortait la Pierre Philosophale
je survis aux bons soins de ma folie
Niala-Loisobleu – 25 Janvier 2020
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