D’où cet air qui me vient


D’où cet air qui me vient

Le bord de sable ému par la mer

la marque de l’oiseau empreinte l’ongle des pâtes

souffle que balance le sein lourd aux marées

pour m’amener à me dénuder pour rejoindre la lune au bain

à mélanger le jus de nos reins au-devant du soleil

Ce qui me reste d’enfant colorieur imagine l’homme à cheval sur la dune mouvante de ta croupe empanachée

La nuit baigne le jardin des toiles d’allers-retours d’orgasmes équins.

Niala-Loisobleu – 1er Juin 2022

SABLES EMOUVANTS


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SABLES EMOUVANTS

Les yeux peignent une situation mutante

envie d’aller ensemble vers le refus opposé jusqu’alors

Cet anneau du sapin, ce bracelet de nativité, ce linge où le sein corbeille, l’entrejambe flottante dans l’âtre ouverte en tomette au tapis de bête

l’étoile montante

les phares ont de la rose-des-vents

des cheveux de comète

Et dedans les enfants

Des caravansérails sans rois mages à travers une escale en Mandchourie un soir où l’âne et le boeuf passent à table, tu as mis une cravate au chien et les vers en cristal sur l’étable

Au centre le compotier

Encore des cheveux d’ange l’odeur de paille

Le figuier se penche pour voir à travers les carreaux

Venu de loin par la mer le duduk est là sur le sable

Le vent il connaît mieux que personne

Je me rappelle les oranges de Marthe, ce soir tout imprégné de ton jus…

Niala-Loisobleu – 10 Décembre 2019