JE SUIS.. Ah bon ?
Charlie trouvez Charlie, sur la page du jour on l’a placé dans le brouillard de l’intox quotidienne. Le premier qui se JE SUIS aura gagner le droit de se pancarter :
JE SUIS PANURGE
Le compagnon de Pantagruel, Panurge, s’est embarqué pour le pays des Lanternes. Sur le bateau il rencontre Dindenault, marchand de moutons qui emmène un troupeau avec lui.
Panurge, ayant obtenu pour un prix élevé l’une des bêtes, la saisit et la jette à la mer. Tous les moutons suivent et se précipitent dans les flots, avec le marchand qui tente de les retenir.
C’est depuis cette époque que l’expression « les moutons de Panurge » désigne les gens qui suivent les autres sans réfléchir.
« Soudain, je ne sais comment, le cas fut subi, je n’eus loisir de le considérer, Panurge, sans autre chose dire, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons, criant et bêlant en pareille intonation, commencèrent à se jeter et à sauter en mer après, à la file. La foule était à qui le premier y sauterait après leur compagnon. Il n’était pas possible de les en empêcher, comme vous savez du mouton le naturel, toujours suivre le premier, quelque part qu’il aille ».
Rabelais, Pantagruel: Le Quart Livre, chapitre VIII.
Lorsque Pantagruel rencontre Panurge, celui-ci, d’une belle physionomie mais misérablement vêtu, gagne immédiatement son affection. Panurge réclame la charité en quatorze langues (dont trois imaginaires), avant de s’exprimer en français . Au Tiers Livre, Panurge décide de se marier. D’un caractère moins enjoué, il est partagé entre son désir charnel et la peur d’être cLivre de Bordocu.
Désireux de ne rien perdre de mon accent, voici une page de mon Livre de Bord, pas choisie par hasard, que je vous tire en vertu de la nécessité de savoir lire avant d’écrire.
REALITE VIVANTE
Assis sur ma pierre de chaume,
je rends d’un oeil ouvert, ses tisanes au tilleul.
En pleine devanture de l’atelier me voici posé sur la dalle parisienne de Pompidou,
où je m’expose, sans qu’une de mes toiles ne franchisse les tuyauteries du grand vaisseau
Manche à air ?
Non, le traître peut rentrer dans sa loge, la diva se repoudrer l’accorte vocale et le librettiste ranger ses portes-plumes dans l’étui à violon.
Comme l’ultime poésie.je vais ouvrir la Grand’ Place,
laver à la St-Marc
le vivant par réel effaceur de fausse existence.
La réalité vivante
Roberto Juarroz
l’a défini
à la 13° Verticale
Muet parmi les mots,
presque aveugle parmi les regards,
au-delà du coude de la vie,
sous l’emprise d’un dieu qui est absence pure,
je déplace l’erreur d’être un homme
et corrige avec patience cette erreur.
Ainsi je ferme à demi les fenêtres du jour,
j’ouvre les portes de la nuit,
je creuse les visages jusqu’à l’os,
je sors le silence de sa caverne,
j’inverse chaque chose
et je m’assieds de dos à l’ensemble.
Je ne cherche désormais ni ne trouve,
je ne suis ici ni ailleurs,
je me refais au-delà du souci,
je me consacre aux marges de l’homme
et cultive en un fond qui n’existe pas
l’infime tendresse de ne pas être.
Place, j’arrive !
Niala-Loisobleu
10 Mars 2013
Au 3° tope-là, Maître Renard sortira son fromage
P.S : Je recommande au lecteur de ne pas se trouver offensé par mon propos sur JE SUIS, je l’ai été en son temps avec CHARLIE, celui que j’accuse c’est le grand manipulateur qui est aux aguets de l’occase à ne pas laisser filer
N-L 05/02/16
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