Sexe ô phone


Sexe ô phone

Souffle de ta bouche joueuse
poumons en galipettes
au tuyau à musique sur lequel mes doigts vont et viennent
Tu montes et tu descends
ondulant de la hanche
lascive et rauque

au long du tube alambic

par lequel tu t’égouttes

Musique qui vit le jour en Afrique
j’ai les oreilles dans les cris
de ton ventre qui se tord
sous mes deux mains
le long des secousses courbes
lançant ses ors en éclairs
Saxophone tu me rends fou
les feulements jazz
de notre étreinte te font
Sexe ô phone
vaginal instrument
qui pleure sur la corolle
où je mord
à ras bord
de tribord à bâbord
jusqu’au port de Don Byas
Chant qui fleurit le soir monotone
d’une musique sauvage

Niala-Loisobleu – 29 Juin 2016

liegender-weiblicher-akt-mit-gespreizten-beinen