A DROIT D’HAUTEUR
Face au do de gamme
je m’assieds
sans conter
une vie qui prend
pour écouter tout ce que je donne
Rien qui serait pas que couleur
Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2020
Face au do de gamme
je m’assieds
sans conter
une vie qui prend
pour écouter tout ce que je donne
Rien qui serait pas que couleur
Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2020
Mon Amour ♪
Si lo deseas me voy hacia atrás
En las mentiras no me perderás
Mon Amour, Mon Amour
Te amo y nunca llego
Es algo como el fuego
La llama para un ciego
Mon Amour.
Mon Amour
Ne te condamne pas à perpétuité
La corde existe et ne vous noiera pas
Mon Amour, Mon Amour
Je t’aime et je t’attends
Il est très léger
Le stylo dans l’encrier
Mon Amour
Quand je mets mes versets au mur
Peut-être que ce serait parce que je sais
Mon Amour, Mon Amour
Je t’aime et je ne te trouve pas
C’est quelque chose de profond à l’intérieur
Le monde à son centre
Mon Amour
Si tu veux, j’y retournerai
Dans les mensonges tu ne me perdras pas
Mon Amour, Mon Amour
Je t’aime et je n’arrive jamais
C’est quelque chose comme le feu
La flamme pour un aveugle
Mon Amour
A peine un pied sorti que l’autre te remontant le long du dos rentre d’emblée dans ce jour qui gris ou pas sera peinture. Tes seins sur ma brosse à dents ça fait la laine fraîche.
Ils regardaient l’étagère, une idée soutien-gorge dans une lettre ornée, Et pourquoi qu’on met des dentelles si c’est pour pas les lire. Mon corps c’est pas une bibliothèque d’illettrés qu’on met dans des reliures belles à s’ennuyer. Faut qui cause.
C’est comme le mur de ma chambre plein de fenêtres de peinture où , le soir quand je m’endors je remplis mon panier d’atelier.
Alors c’est tout ça qui rugit du piano, comme une ruée de cascade sous les doigts !
Niala-Loisobleu – 25 Avril 2018
RAMENTEVOIR
A la tombée des sons, instant où dans les yeux fermés, la poitrine sort ses rondeurs charnues, notes couleur pulpe au grain de figue
palpite l’humide aquarelle à la fourche du saule qui pleure
nous serons la barque à réatteler nos moulins aux chevaux de la manche, le goémon au prélude, les varechs tirés des marées basses, plein le fardier
A l’escapade l’attente, à l’escapade !
Niala-Loisobleu – 3 Février 2018
tenant son bas entre les récifs
tu relies sans cesse avec moi
le titre du livre aux pages des deux rives
sans modifier les berges côté cour et côté jardin
Depuis les coulisses de ta loge à la scène
d’un solo-trombone des reins de l’exploit
d’une paire
de quarantièmes rugissants jaillissants de leurs bretelles
Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2018
Illustration: Le passage Bleu (Cette intime vision) Niala
Comme le lit de sa plus belle nuit je moule ses formes qui suspendent en leur centre la navette de la mer.
Je la flatte comme un chat, à la démembrer vers tous ses pôles.
Je la tourne vers l’ambre, d’où fusent en tous sens les
Broadways électriques.
Je la prends comme la balle au bond, je l’étends sur un fil. j’évapore jusqu’à la dernière bulle ses lingeries et, de ses membres jetés, je lui fais faire la roue de la
seule ivresse d’être. »
Et le liège dit au sable : «
Je suis la palette de son grain, je creuse le même vertige à la caresse.
Je l’abîme et je la sublime, ainsi les yeux mi-clos jusqu’à l’effigie de la déité immémoriale au long du sillage des pierres levées et je vaux ce que pour son
amant, la première fois qu’elle s’abandonne, elle pèse dans ses bras. »
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