Le Miroir d’un moment


Le Miroir d’un moment

 

Il dissipe le jour,
Il montre aux hommes les images déliées de l’apparence,
Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire.
Il est dur comme la pierre,
La pierre informe,
La pierre du mouvement et de la vue,
Et son éclat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussés.
Ce que la main a pris dédaigne même de prendre la forme de la main,
Ce qui a été compris n’existe plus,
L’oiseau s’est confondu avec le vent,
Le ciel avec sa vérité,
L’homme avec sa réalité.

Paul ÉLUARD
Recueil : « Nouveaux Poèmes »
Alfred_Stevens_-_La_Parisienne_japonaise - wiki
Alors que nous habitions les contre-allées du Bois d’Amour, double espoir, la fontaine de la place ne put se retenir de montrer son jeu d’eau, modeste abreuvoir fréquenté par un cheval sauvage, chevalier de la licorne miraculeuse, maîtresse de ballet de la troupe de l’ô paiera. Mouvance aux deux visages que le tant des cieux rise porte en vents favorables d’une chanson célèbre ou moins porteurs selon les jours de panne. La carte à jouer, quant à ailes, gardant tous jours (de paye ou non) sa reine tête-bêche pour l’atout coeur de son valet. Ô mon beau miroir dis moi, tu me trouves label d’ici ou pas du moment qui sied ? Dis-moi twoo. Je ne suis assurément double qu’entre les bras du nid des cuisses de chui là que j’aime, mon Autre unique, parce que nos différences nous unissent, sans deal,  pour plus de complémentarité. C’est simple, humain jusqu’à l’os, redis moelle-le en me dénouant c’técharpe de la taille, que tu me vois sortir du kimono bleu en état de vérité intégrale. M’aime que l’éventail se tirera tout seul sa fugue musicale quand tu m’éplucheras la marguerite, en vrai jardinier de Lady dont la chatte hurlait. Un jour d’élection aux interrogations multiples, on va pas se tirer une balle dans l’pied. Ce sera assez tôt ce soir pour savoir. En attendant aimons-nous du m’aime reflet comme si le bonheur ça ne dépendait avant tout de comment on le fait Toi et Moi mon Coeur.
Niala-Loisobleu – 23 Avril 2017
(La parisienne japonaise – Peinture d’Alfred Stevens)