La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
La forteresse ferme son cercle pour laisser la trompette sonner le départ de ses mots
Alors les plus hautes herbes que l’indifférence avait mise sur le flanc relèvent le front d’une poussée du coeur
la calomnie vide de son sang un temps seulement, la petite fleur blanche retapisse plusieurs fois par heur, riche est le tailleur tant il a de vestes à retourner et le délateur de colis à porter, n’empêche que le mot en son creux reste épouvantail à oiseaux et que l’oiseau remonte plus vite que le serpent
L’attraction a eu son gang j’irai soigner la couleur de la véronique et la passe sera débarrassée des méduses pour réunir les poètes en un soleil vivifian
Piraye était une femme blessée avant Nâzım. C’était une femme piégée dans une maison avec ses deux enfants, laissée sans amour et très blessée. Il était retourné chez sa mère avec ses deux enfants et avait perdu espoir en la vie. Elle avait mis fin à son mariage avec un homme infidèle et fermé ses portes à l’amour. Nâzım Hikmet a rencontré Piraye lorsque sa femme, dont il ne pouvait pas divorcer, était un fardeau sur son dos . Leurs deux familles étaient contre cette union. Piraye est une femme non divorcée avec deux enfants, et Nazım est un communiste… Malgré toutes les difficultés, Nâzım Hikmet et Piraye se sont mariés avec un grand amour. Nâzım aimait les enfants de Piraye comme les siens. Piraye a reconnu le cas de Nazım comme le sien. Nâzım Hikmet et Piraye ont pleinement partagé le sort.
Les mains tiennent le bruit des bouches qui nagent ensembles
Des arbres empêchent l’eau de s’évaporer
Sur la surface le sein qui flotte gonflé sert d’atterrissage à l’oiseau
D’un hommage venu au bon endroit le quai s’est approché pour unir sans distinction
Le poète se délestant des jours tenus entre les barreaux, ôte ses habits l’un après l’autre
Les îles ne sont pas toutes dans un archi pele-mele
L’humain sent le chien qui n’a qu’un arbre attaché à l’abri du passant pour tenter de justifier
Je surréalise pour amarrer le rêve à destination par la voie parallèle de la poésie
Les heures ont été longues mais le tant est seulement ce qui conte vraiment
De toutes manières tu sais que rien est le seul tout qui n’oublie pas le visage du beau que l’on aime
La plus belle des mers est celle où l’on n’est pas encore allé Le plus beau des enfants n’a pas encore grandi Les plus beaux de nos jours on ne les a pas encore vécus Et ce que moi je voudrais te dire de plus beau je ne l’ai pas encore dit…
On pourrait ajouter Le plus beau des voyages on ne l’a pas encore fait…
Nous ne sommes que bons à rien de ce et ceux ne connaissant que main_mise sur ce qui manifeste son souffle. Poussant de la tête et des membres l’amputant. Une morsure au coeur par chaque pouvoir qui enferme l’illimité de l’espoir. La race humaine n’a de sens qu’à la verticale, zénith solaire du bleu eSpace. Toi l’imposteur t’étant fait un trône de la liberté, nous te renversons quel que soient tes moyens de nous combattre. Faire des horizons sur une ligne brisée, du vert dans le brûlé, du clair dans le sombre, de l’amour dans la haine, comme de l’air sur des fausses notes, c’est ton obsession égocentrique, pas notre chemin dans l’infinité des possibles.
Niala-Loisobleu – 16 Juillet 2017
Mes frères,
couplés au bœuf décharné, nos poèmes
doivent pouvoir labourer la terre,
pénétrer jusqu’au genou
dans les marais des rizières,
poser toutes les questions,
rassembler toutes les lumières.
Telles des bornes kilométriques, nos poèmes
doivent distinguer avant tout le monde
l’ennemi qui approche,
battre le tam-tam dans la jungle.
Et jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur terre
un seul pays captif, un seul prisonnier,
ni dans le ciel, un seul nuage atomisé,
tout ce qu’ils possèdent,
leur intelligence et leur pensée, toute leur vie,
pour la grande liberté, nos poèmes.
*
*
*DON QUICHOTTE
“Le chevalier de l’éternelle jeunesse
Suivit, vers la cinquantaine,
La raison qui battait dans son coeur.
Il partit un beau matin de juillet
Pour conquérir le beau, le vrai et le juste.
Devant lui c’était le monde
Avec ses géants absurdes et abjects
Et sous lui c’était la Rossinante
Triste et héroïque.
Je sais,
Une fois qu’on tombe dans cette passion
Et qu’on a un coeur d’un poids respectable
Il n’y a rien à faire, mon Don Quichotte, rien à faire,
Il faut se battre avec les moulins à vent.
Tu as raison,
Dulcinée est la plus belle femme du monde,
Bien sûr qu’il fallait crier cela
à la figure des petits marchands de rien du tout,
Bien sûr qu’ils devaient se jeter sur toi
Et te rouer de coups,
Mais tu es l’invincible chevalier de la soif
Tu continueras à vivre comme une flamme
Dans ta lourde coquille de fer
Et Dulcinée sera chaque jour plus belle.”
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