On dirait qu’un passage libère


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On dirait qu’un passage libère

Sa lumière crémone et coulisse à battants

Regarde la couleur peau de la plage suante d’écume

J’ai de la peine à retenir le flot qui frappe à mes tempes

Il faut que l’embarcadère de tes lèvres me traverse au ressac de ta poitrine

Rien d’autre j’ai décollé la gêne du moteur

Je ne toucherai pas à l’aria de ton cri d’oiseau que ton embrun soulève

Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2018

PREMIERS SIGNES


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PREMIERS SIGNES

 

Bien que toujours endormi, le jour levé depuis quelques heures attendait au milieu du pont d’y voir plus clair. Un cadenas symbolique posé sur la porte de la clarté tenait leurs corps au chaud. Moment où les peaux tièdes de rêves transposeurs s’associent aux parfums corporels du matin. Comme le soulèvement des paupières, un mouvement vient souder le bonjour à pleines lèvres. Les bustes sont à l’amble des mains rejointes à plat. Les seins lourds ont cette haleine du tant à vivre.

J’entends le courant glisser du bout du lit au chevet

l’empreinte du rêve, collée à l’oreiller est perceptible

je mâchonne une mèche entre l’oreille et le bas de ton cou

à l’épaule vient déjà l’acquiescement de ton sourire, dans le jardin les fleurs se redressent au rythme de l’aspiration intime

ton ventre parle à voix haute à l’odeur de café qui passe.

Complices les deux lirettes se rejoignent en clins d’oeil de chaque côté du lit…

Quand tu passeras le long de la cabane éventrée je serais présent d’un signe fort, celui du cheval qui se réjouit en pensant au travail qui l’attend au coin du champ…

Niala-Loisobleu – 3 Octobre 2018

L’Aqueux du Mickey ou l’ouverture à Découvertes


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L’Aqueux du Mickey

ou

l’ouverture à Découvertes

 

Marcs de café

Boire n’a jamais reprisé la chaussette

si l’amer t’hume

c’est inopportunément

garde ton sac de billes

et ta craie

puis le bord du trottoir

son caniveau

les grands départs

en bateau à voiles du grand bassin

des Tuileries

son Jeu de Paume

leurs Nymphéas

et les chevaux de bois

Avant de tirer le levier d’aiguillage

fais-toi l’aqueux du Mickey

puis appareilles grand-large

à la verticale de l’horizon

canopée

et arc-en-ciel grand pavois

mon Zoizo !

 

Niala-Loisobleu – 11 Janvier 2018

 

LA BOÎTE A L’ÊTRE 30


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 30

Quand c’est trop chargé de souffrance, ce vouloir faire mal chronique, qui repasse comme une vérole qu’on a pas cherché, mais qui vous attrape par l’endroit des omoplates alors que vous n’aviez que d’aimer dans la pensée, faut vite nettoyer, pas attendre que ça gangrène.

Alors j’avale le vomitif pour cracher comme en ce mois de Décembre  2011 ….

N-L – 18/12/17

 

JOURNAL INTIME D’UN VAGABOND – 1

23 DECEMBRE 2011

Le temps est très gris, plus mouvant du dedans qu’il n’y paraît dehors. Moral en avis de tempête. Voilà 42 ans que j’exècre Noël depuis qu’à celui de 69 j’ai perdu mes 3 enfants. Passage encore plus difficile cette année.

Toi Hervé, mon Petit-Frère tu t’en es allé ce Printemps.

Je t’ai conduit là où tu voulais rester à demeure. Après tant de traversées, c’est dans cet archipel des Anglo-Normandes que tu continues d’être bercé par les marées.
Je t’ai déposé aux Minquiers, ce gros caillou dangereux où tu allais les yeux fermés. C’est chez toi, et c’t’endroit là, y’a pas mieux pour avoir la paix.

Quand j’t’ai laissé avec les roses jaunes, tu m’as dépêché les dauphins pour me dire d’aller sans pleurer. T’en as toujours eu d’bonnes, sacré Matelot. Vas et tu trouveras mon cadeau d’amour…Un qui meurt, une qui naît. J’en tremble à hurler !

T’avais pas menti, toi, mon Hervé….quand je l’ai trouvé cette vision de ton élément, j’ai failli tomber par-dessus bord. Elle était plus belle que vrai. J’en ai fait cette série pour toi, « Marine » à me retourner la viande d’un élan qui m’est remonté d’un il y avait si longtemps, qu’en un sens j’y croyais plus.. Ah de partout qu’elles me sont sorties les couleurs, de mieux qu’hier, rien que du pour demain. Je me suis re-né au point de faire des engrossements à se métamorphoser l’humanité. J’aime pas les gurus, c’est des charlatans pires que les politiques, puis y font commerce chez les démunis de coeur et d’équilibre. Il y en a tellement qui accusent la société d’être tordue au point de pas voir qu’ils se plaignent d’eux-mêmes. Moi je trouve que donner ça ne peut qu’être gratuit, j’prends pas d’honoraires pour soigner.

Depuis que les fêtes approchent le maudit sort de 69 s’acharne à revenir de toutes les manières, serait-ce le mauvais oeil qui aurait eu des intentions de me faire le coup du sortilège malfaisant ?

Oh MARINE 9 retourne-toi là où tu es, et coupe le sort ! Nom d’un bord d’ailes, ne tue pas la générosité !

Niala-Loisobleu
23 Décembre 2011

 

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The Hours


The Hours

Je te suis des yeux,

Tu m’es battement de s’îles

Être, l’Un à l’Autre, l’heur

Transparence saline qui chevauche le vent, à saute-mouton sur les crêtes du vague.

Niala-Loisobleu – 31 Août 2017

 

HORS D’ATTENTE


HORS D’ATTENTE

Reste toujours une fleur

queue

par bonheur

les boutonnières ignorent

Vase au marais

cage jamais

Les grenouilles

comme des lapines

sautent sans glas pied

L’héron d’ailes

couple

du peint tant

pour tout l’monde

Nial-Loisobleu – 9 Avril 2017

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SEL SCELLE


SEL SCELLE

Je n’existe que du goût

que le vent cueille sur tes toits

des mousses que tes draps

ont offert aux fenêtres

des matins de palmes

ouverts sur les jalousies fermées

Encore nus

nous écoutons l’oiseau lyre

tendre les cordes des instruments

dans la première parole des cabestans

L’intention de ton pas

va au-devant des marées

blancheur gardée

d’une adolescence caressée au bois flotté

Niala-Loisobleu – 3 Mai 2017

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Le Tant perdu Rattrapé


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Le Tant perdu Rattrapé

Non l’inclinaison de la tige ne renseigne pas sur la couleur de la feuille à venir, il reste entre l’attente et la longueur de la part de ce que l’on ignore, l’énigme de la réalité. Dans laquelle en méli-mélo, nos envies et besoins, bien au chaud, montent constamment la garde, prêts pour toute éventualité qui leur ouvrirait un passage. Sur l’assise du vide le pont s’appuie de toutes ses jambes. Le vent porte d’Est bien plus loin que le coin de la rue du couché au moment où le feu passe du rouge à l’avance du vers la sortie du stationnement. Les deux trottoirs de nos rues n’ont pas la même exposition ce qui laisse à la chaussée le choix de la m’aime direction

Au bord de la fenêtre du toit tournent les moulins en celluloïd des grands pavois que le nombre de tours n’influence pas. Il y a du grain ente les pierres des balises comme on trouve heureusement de l’air sous le kiosque scaphandrier du grand bassin de la chanson des sources

Ne me demande pas as-tu mal de l’attendre puisqu’elle est là la présence, même si – parmi les prises en souhaits – ce soit pas celle qui était entrée en programmation.

Les eaux mortes laissent au bateau la vision libre du large, au repos des vagues des bulles prouvent la présence des poumons du sable, la plage suce le ciel sans nuages confiserie d’iode piquée sur un mât. A chacun ses pâques, les miennes ont eu plus que leurs oeufs. Surtout qu’aux sucreries je préfère le sel sans hésitations.

La cabane attendait une soeur qui a changé d’avis sur sa route, en m’aime tant que c’est un fils qui a fait « Coucou j’suis à Royan, peut-on passer te faire un bisou ? » qui est venu… A la surprise, totale, mais pas dans l’inattendu, dans le tant perdu rattrapé

Te savoir à mon souffle lié

mon Patou

me tient bien plus en l’haleine qui préserve du froid de la séparation

que dans la chaleur artificielle d’une présence simulée

ton coeur ventricule le mien de vibrations sanguines au pouls régulier

Les maisons blanches se serrent mieux aux cordes des guitares

qui vont faufiler par les venelles des cheminées

cette odeur particulière que la terre chaude exhale après l’ondée

au seuil des encres du lit des fontaines

Ô Cécile

t’es comme la chanson de Toulouse, devenue ma fille

cerise sur le gâteau tu y as mis Louison

Alors la vie de merde peut tartiner ses jours, y a que les cons qui demeurent sans comprendre le sens intrinsèque du sentiment, les Autres qui s’aiment ils surmonteront comme Pi, l’épreuve, de l’odyssée de la souffrance.

Niala-Loisobleu – 16 Avril 2017

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LA CABANE A SEL


LA CABANE A SEL

L’eau du ciel creusait dans l’immobilité terrestre le mouvement d’une gestation. Retenue ou détournée, à chacun sa manière, je ne répondrais que pour moi-même. Ma vérité demeure immuable entre les baillons, muselières et coupe-gorges de toutes sortes. Ce qui peut paraître, reste la majeure partie du tant en appui sur une jambe. Rassures-Toi, c’est la bonne, elle n’est pas de bois. Bras-dessus, bras-dessous les vagues vont au bain dans le plus simple appareil (quelque soit l’heure). Le premier de nous deux qui trempera l’Autre n’aura fait que tenir parole. Le cheval et l’écharpe à table rondent pour veiller à la maintenance du goût salin. Nos pilosités enracinées à cet espoir autre, nourrissent l’immense lumière transcendantale du printemps poétique utérin.

Niala-Loisobleu – 31 Mars 2017

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