
SAISIR AU PASSAGE
DE L’AIR POUR L’OISEAU
Au cognement de lune sur les carreaux, la lumière d’un soubresaut cambre les reins du tango d’un genou glissé entre les cuisses de l’obscurité figée
L’indistinct battu au jeu dans la main, mélange les cartes pour se reconnaître dans chaque couleur
Compte le coeur, arrose le trèfle, pique des deux et court au carreau mettre la fleur de sel en cônes
Un arbre s’accroche à sa racine comme les genres dans l’étreinte par laquelle le souffle lâche ses graines
C’est en corps qu’une esquisse
pour laisser libre-court à l’âne de trouver son figuier de Barbarie non-assujetti aux violacées religieuses
Laïque démarche du chant sacré
du
le limonaire remontant la rue en se foutant de la tête d’affiche
mais en contant sur la nacre des boutons du bandonéon pour épandre le droit de vivre
sans que les nouvelles filles de joie montent en chair clamer leurs sermons de désolation
et que les porte-containers de promesses rejouent Toulon en se sabordant cette fois très justement.
Niala-Loisobleu.
14 Janvier 2023
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