CES GOUTTES A LA SOIF INASSOUVIE
Le canal se borde et ne peuplier
un chaland chargé d’état d’âme se tire comme un batelier au lé
sur la tête d’une armoire sans pharmacie, un vol d’oies sauvages appelle à s’y joindre.
Devant cet ocre qui court sur les hanches de la colline quelques pensées font devanture de chrysanthèmes autour d’un jardin d’enfants. A pigeon vole. La coulée verte se répand sous tes fesses devant le chien qui tient garde pendant que la main ligne de vie, un doigt dans l’encrier, un autre sur la palette, l’accordéon tord ses reins en pulsions fertiles le long de nos rues, sa courbe de parturiente met au monde un air respirable.
Les tâches qui te retiennent ne parviennent pas à mettre en marge un programme qui dérange, la mer devant la porte ne montre que l’étal exhibitionniste du port, richesses qui ne savent même rien d’autre que s’accrocher à quai, alors que notre pauvreté nous procure l’art de naviguer en pénétrable. Le sémaphore devant la côte sauvage nous guide nus sans que le froid ne nous sommes de retourner au show d’une vie pleine d’un quotidien ordinaire grouillant d’indifférence. Nous sommes tellement l’un de l’autre que la proximité ne peut user notre partage. A voir de loin rapproche comme ne peut savoir ce qui compresse de faux transport métropolitain.
Les planches de bois flotté ont noyé les cris inhumains du débit arboricole des scieries. La montagne téléféérique panoramise les baies fruitées qui sentent la garrigue et le poil de l’animal qui y jouit, le corps encorné au mouvement éternel d’un levé de poussières.
Entends ce cri qui n’est que le rebond de la nuit des temps, nous sommes d’ailleurs…
Niala-Loisobleu – 1er Novembre 2018
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.