La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Etais-tu sortie pour te promener dans mon Paname ? Cette nuit mon ventre s’est soudain mis à taper du pied dans ses mains. Le coin du Musée Rodin dressait ses arbres si haut, que j’ai pensé qu’il voulait donner une autre idée de la sensibilité aux touristes. La Tour Eiffel derrière un mur ? Bah.. j’aime pas les murs qui cachent ce qui est à voir ? Surtout pas l’âme de Camille ! Je sais, tu me l’as raconté depuis, la lune s’était glissée sous tes paupières closes, frottant ton nez de terre molle et toute humide. La tournette valsait, entre tes mains. Alors par l’échelle de corde qui nous relie aux autres et nous conduit à visiter les différentes pièces de nos planètes, tu es descendue , tremper tes pieds dans la rosée. En faisant quelques pas légers, ton corps, que la transparence de la brume laissait voir, s’est envolé au choeur d’un chant enclos. A peine avais-tu commencé à léviter que le ciseau poussé par le maillet, te rentra dans la veine. Ma Muse tu m’as fait les mains ouvrières. Elles ont aux phalanges tous les pouls de tes vibrations. Elles savent les anses de tes hanches mieux que celles des périlleux mouillages. Au roc l’encre accroche le sens de nos pas à l’amble. Mon moi de Novembre s’apprête à passer le tropique de Décembre avec succès.
qui, largement, dépasse les limites du cloisonné d’un musée de cire cacheté sous le sceau des lâchetés coutumières. Pathétique opéra-soap. Grand bain pour la Diva. Paroxisme de la comédie humaine. Un rat tatouille d’un couloir à l’autre. A la louche, remontent d’écoeurantes odeurs de cuisine des latrines-évêchés, au premier croissant du pétrin qui mue et z’in son obscure menace.
Retourne au bord de ta marée Loiso. Tant qu’il y aura de l’eau ton coeur fera surface. Tire de la coquille de quoi remettre assez de pigment au mortier. Tu n’as pas tout consommé de ta faculté créative. Nous n’avons d’autre besoin que celui de la simplicité de l’authentique. Rien à espérer du clinquant. Plus nus dans le champ de ruines, nous ferons encore cet Autre enfant constructeur de l’Amour. Sans rougir d’être naïfs pour croire qu’en vertu de la force de vivre l’Univers éteindra le barbare entre ses doigts.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.