L’UN VAINQUEUR OU L’AUTRE BATTU


L’UN VAINQUEUR OU L’AUTRE BATTU

Paul-Jean Toulet

 

 

L’un vainqueur ou l’autre battu,
Ces beaux soldats qui vous ont faite
Gardaient jusque dans la défaite
Le sourire de leur vertu.
Vous, pour avoir rendu les armes,
Je vous trouve fondue en larmes
Et qui m’insultez entre tant.
Que si l’on doit, toute sa vie,
Déplorer l’éclair d’un instant,
Mieux vaut coucher sur son envie.

Paul-Jean Toulet – Extrait de Dixains

Contrerime LXIII


Contrerime LXIII

Toute allégresse a son défaut
  Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime,
  Ne riez pas trop haut.

C’est à voix basse qu’on enchante
  Sous la cendre d’hiver
Ce coeur, pareil au feu couvert,
  Qui se consume et chante.

Ce coeur, pareil au feu couvert

Paul-Jean Toulet