LA BOÎTE A L’ÊTRE 22
CRAMOISIES ROSEURS
L’heure était à me glacer, dans ses sueurs froides, retenu sans défense aux draps froissés. Par le rayon du phare lunaire, les formes en s’agitant du dos sur le ventre, donnaient à la campagne un visage de remous du passé. Ces ombres, en même temps qu’elles me remettaient leurs images d’angoisse dans l’âge du présent, me faisaient entendre les hurlements de leurs instruments de torture. La nuit on perd plus facilement la victoire contre les assauts de ses mauvais souvenirs.Quand le grincement des roues fige ses rayons dans l’ornière, tout semble s’enliser. Le coeur saigne à ne rien s’y retrouver. Seuls les spectres de l’idée qui s’impose occupent tout le terrain de la pensée. En même temps que le sentiment fort crie au menteur, le loup carnassier mord dans le charnu de la confiance. Quel jour est-il donc du malheur, qu’hier se conjuguait à ne plus savoir se mettre au présent. Le jour se fait brouillard sur le clair. Où suis-je, où allons-nous mon vieux Gauguin, de quel cauchemar il me faut espérer pouvoir me sortir ?
L’Amour tombé des nues
Un samedi du moyen âge
Une sorcière qui volait
Vers le saba sur son balai
Tomba par terre
Du haut des nuages
Ho ho ho madame la sorcière
Vous voilà tombée par terre
Ho ho ho sur votre derrière
Et les quatre fers en l’air
Vous tombez des nues
Toute nue
Par êtes vous venue
Sur le trottoir de l’avenue
Vous tombez des nues
Sorcière saugrenue
Vous tombez des nues
Vous tombez des nues
Sur la partie la plus charnue
De votre individu
Vous tombez des nues
On voulait la livrer aux flammes
Cette sorcière qui volait
Vers le sabbat sur son balais
Pour l’ascension
Quel beau programme
Ho ho ho voilà qu’la sorcière
A fait un grand rond par terre
Ho ho ho quel coup de tonnerre
Il tomba d’l’eau à flots
Et l’eau tombe des nues
Toute nue
Éteint les flammes tenues
Et rafraîchi la détenue
L’eau tombe des nues
Averse bienvenue
L’eau tombe des nues
L’eau tombe des nues
Et la sorcière se lave nue
Oui mais dans l’avenue
L’eau tombe des nues
Qu’elle était belle la sorcière
Les présidents du châtelet
Les gendarmes et leurs valets
La regardaient
Dans la lumière
… et un éclair qui brille
Et c’est vos yeux qui scintillent
… et votre cœur pétille
Nous sommes sourds d’amour
Et nous tombons des nues
Elle est nue
Oui mais notre âme est chenue
Nous avons de la retenue
Nous tombons des nues
Sorcière saugrenue
Nous tombons des nues
Nous tombons des nues
Qu’on relaxe la prévenue
Elle nous exténue
Nous tombons des nues
Et je…
Mais tombe des nues
Tu tombes des nues
Le monde entier tombe des nues
L’amour tombe des nues
Et vive les femmes nues !
Robert DESNOS
(Recueil : « Les Voix intérieures »)
Ô Paul, se pourrait-il qu’aux Maldives aussi, les chiens fous qui gardent l’esprit sein aux belles vahinés, leurs mettent à l’idée des goûts de prothèse ? Une catastrophe écologique à faire mourir de vrai le Grand Jacques. Tenons-nous en dehors de la décadence, de toutes nos dernières forces vives. Oui, oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Niala-Loisobleu – 30 Août 2013
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Le jour en entrant par mon oeil droit, se retrouva l’ordre dans le flou. Posant les pieds hors de la tranchée du front où s’était déroulé mon combat intérieur, je fis chauffer l’atmosphère. En appelant Arletty à l’ô, tel le Nord pour ne pas marcher sur la tête, comme cette nouvelle génération humanoïde qui n’a plus rien d’humain. Protester à juste titre pour 5 euros piqués à l’étudiant et applaudir ensuite au transfert footbalistique du siècle qui va octroyer au récipiendaire un salaire mensuel de 30 millions d’euros…mais c’est pas possible….je cauchemarde…que vous reste-t-il de conscience mes frères ?
Niala-Loisobleu è 5 Août 2017
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