PRIS AU FOND DU REFUS DE VIDE


PIERRE BONNARD

PRIS AU FOND

DU REFUS DE VIDE

Dans l’âge qui hausse les épaules

sans penser à empêcher les seins de descendre du train

la table est mise

sur l’herbe qui sort des rides du passage trop piétiné

Autant de treilles que d’oies qui traversent la pergola dans un vol de nuages

le raisin pris par les vrilles jusqu’en haut des cuisses de la colline

et voilà les pieds qui foulent une virginité

je te mange à table

Depuis la distance l’impossible avance la main entre les je nous

assez de fleurs pour coudre l’odeur de vivre aux aisselles du point de départ

Tout autour des raisons avancées de se poser des questions

quant je ferme ma bouche sans façon à la tienne

je n’entends que le remous des vagues de nos ventres

et nos bateaux sur leurs jambes laissant bon goût sur la langue…

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Niala-Loisobleu.

12 Février 2023