
PAR LA ROUTE QUI VA SANS SE TROMPER D’ADRESSE
L’aile estivale sans suivre le Bison autrement qu’à la corne d’abondance, un rouge et la file des vacances quittés dès le départ.
J’ai sorti l’antenne de bout-sol pour arriver à bon pore sans me tromper d’adresse
Et chemin faisant l’Hélène d’un Cadou de mariage revenant
mon corps agite sa danse en mille bornes, à chaque étape la St-Jacques donnant le gîte en sa coquille
Je ne résiste pas à l’attire anse et mouille le doigt au bon vent en rebranchant la Cinquième Saison au G.P.S.
LA CINQUIEME SAISON – RENE GUY CADOU
‘il faut nommer le ciel je commence par toi
Je reconnais tes mains à la forme du toit
L’été je dors dans la grange de tes épaules
Les hirondelles de ta poitrine me frôlent
Dressées contre ma joue les tiges de ton sang
Le rideau de ta chevelure qui descend
Je te cache pour moi dans la ruche des flammes
Reine du feu parmi les frelons noirs des âmes
Par l’automne épargné tes yeux sont toujours verts
Les fleuves continuent de passer au travers
Ton souffle achève au loin le clapotis des plaines
On ne sait plus si c’est le soir ou ton haleine
En hiver tu secoues la neige de ton front
Tu es la tache lumineuse du plafond
Et je ferme au-delà des mers le paysage
Avec les hautes falaises de ton visage
L’étrave du printemps glisse entre tes genoux
Lentement le soleil s’est approché de nous.
Tu traverses la nuit plus douce que la lampe
Tes doigts frêles battant les vitres de ma tempe
Je partage avec toi la cinquième saison
La fleur la branche et l’aile au bord de la maison
Les grands espaces bleus qui cernent ma jeunesse
Sur le mur le dernier reflet d’une caresse.
Et quand j’arrive tous ces mots qui descendent de ta chemise disent crument que le soleil qui brille là et sans ombre aucune.
Niala-Loisobleu – 18 Juillet 2021
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