VENELLE AVENUE
En s’enfuyant le serpent à tiré les ronces et les étocs. Tu n’avais plus de voix alors et avec tes cordes retendues tu as chanté d’un bond
Retournant le carton où j’avais rangé mes cubes, je pris des maisons sans hasard
Hautes comme les endroits que les aigles préfèrent, j’en posais ci-et-là, contre ces arbres à moulins qui recueillent les blés d’en-bas
Rouges à la poitrine de coquelicots sauvages, comme le chant du coq alors qu’il fait encore froid de nuit
Une cosmogonie à l’épaule, tu es au Centre, le feu monte
en cascade les eaux de ton ventre arment la tige des menthes poivrées
Les murs se touchent, façades en mains sur le cerne des yeux égarés, sécurisés par la capture des pièces faites par les seins longs, larges, s’étalant au tombé de chaque note de musique
Une grappe d’enfants sort en tonnelle ombilicale, d’un nu égal par devant et par derrière indiquant le genre sans étiquette à l’orteil
De leurs petits doigts boudinés ils peignent le mouvement floral d’un repas d’abeilles
Une vieille femme déride de sa beauté intérieure le fond des tiroirs-secrets d’un meuble vénitien. A ses flancs vont et viennent en balancement les désirs assujettis à l’art de vivre
La barbe du vieil homme a taillé la carrière en espaliers de rizières, pour le grain des mariages.
Haut les voiles !
Niala-Loisobleu – 03/04/20
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