Lopin Clopan 4
Etais-tu sortie pour te promener dans mon Paname ? Cette nuit mon ventre s’est soudain mis à taper du pied dans ses mains. Le coin du Musée Rodin dressait ses arbres si haut, que j’ai pensé qu’il voulait donner une autre idée de la sensibilité aux touristes. La Tour Eiffel derrière un mur ? Bah.. j’aime pas les murs qui cachent ce qui est à voir ? Surtout pas l’âme de Camille ! Je sais, tu me l’as raconté depuis, la lune s’était glissée sous tes paupières closes, frottant ton nez de terre molle et toute humide. La tournette valsait, entre tes mains. Alors par l’échelle de corde qui nous relie aux autres et nous conduit à visiter les différentes pièces de nos planètes, tu es descendue , tremper tes pieds dans la rosée. En faisant quelques pas légers, ton corps, que la transparence de la brume laissait voir, s’est envolé au choeur d’un chant enclos. A peine avais-tu commencé à léviter que le ciseau poussé par le maillet, te rentra dans la veine. Ma Muse tu m’as fait les mains ouvrières. Elles ont aux phalanges tous les pouls de tes vibrations. Elles savent les anses de tes hanches mieux que celles des périlleux mouillages. Au roc l’encre accroche le sens de nos pas à l’amble. Mon moi de Novembre s’apprête à passer le tropique de Décembre avec succès.
Niala-Loisobleu – 30 Novembre 2017
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