ETUDE


HENRI ROUSSEAU

ETUDE

A travers l’esprit d’un jardin public remis à vierge, l’enfant est seul à ne pas être dépassé par les hautes-herbes et le cri des singes qui vont à travers l’espace avec le moyen de transport écologique des lianes

Le Douanier a planté son chevalet à l’angle de la caverne d’où sort la vibration de la mère. C’est primitif au possible

Un ours fait la circulation au milieu des odeurs de négligé, laissant planer le premier doute sur ce que demain pourrait bien devenir. Pourvu qu’un grand fauve découpe le serpent en rondelles avant que les paumes soient lépreuses. J’en frissonne d’angoisse dans les allées de ton corps

D’un arc-en-ciel pressé un jus de bleu te remonte l’échine, secouant la nonchalance climatique qui gagne le côté joueur de ta poitrine à l’idée des culbutes d’un rodéo ancestral réclamé. Un vol de flamants-roses, des taureaux et la Grande-Camargue dans une esquisse d’Henri de Toulouse-Lautrec se laissant porter par la voix de Nougaro jusqu’à la vue au loin de la chaîne pyrénéenne

Espelette demande un fade adorateur du moment ? Plouf !

Les cinq doigts de ma main-gauche autour du spalter, j’étends l’atmosphère adipeuse à se délayer dans l’aquarelle

Miracle tes yeux se décollent

et tu t’envoles

Vent à la gîte à frôler la bouée pour franchir l’éclat du phare avant les restrictions d’ô du retour aux manettes des pauvres jardiniers du Paradis

Niala-Loisobleu – 29 Août 2022

UN RAYON PREND LA RUE


muse

UN RAYON PREND LA RUE

 

Mes godasses au bout des écarts

délassées pieds nus dans ta bassine

trempent à la nage

comme une aubade source la nappe à fleur de peau

rien d’autre que ce silence qui saute au cou

j’ai mis les peines en noir et blanc dans les lunettes roses de ton ventre…

 

Niala-Loisobleu – 15 Juin 2018