
AURORALE ASSISE
La nuit trépanée par Matisse
laisse tes formes s’asseoir sur mon cortex
entamant le voyage en chemin de faire
où la cavité de l’aisselle se creuse à bras levé
non foulée s’y tient l’herbe épaisse des coins vierges
L’odeur sauvage qui occupe la périphérie encore dans le noir tient lieu de phare
Au virage du moulin deux monticules étalés à leur aise ronronnent à flanc de côteau
A la manche à air de ta respiration je me laisse bercer
le fleuve au noeud de l’île tourne en boucle son bruit d’eau
Sous le pli du bief de ton ventre
le mascaret à la bouche de l’estuaire a rejoint les méandres des spasmes qui sortent du sommeil
Ma pensée suit tes pores en cabotage au pas de tes embruns
Au bout de l’accoudoir
les fenêtres du couloir reposent mes yeux sur tes vertes campagnes.
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Niala-Loisobleu.
31 Janvier 2023
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