Qui dit se donner sous l’emprise, se vend.
N-L
Mois : septembre 2017
Les ongles en deuil
Les ongles en deuil
Ses cernes noirs accrochés au-dessus des lunules ne percent pas l’aube de sa porte soudée par sa rouille originelle.
L’accessoire ne peut inventer une innocence de toute pièce. Marche à ton ombre bipolaire, ton long cortège d’illusions n’a rien à gratter.
Il y a des fleurs qui ne couronnent qu’un mortuaire
Niala-Loisobleu – 30 Septembre 2017
Bruits de Bidet
Bruits de Bidet
Tirant un trait sans règle, j’ai carrelé la page blanche de mon chant opératoire, le coquelicot dans la marge et le bleuet en tête de chapitre, j’en conclus que mon cheval laboure mieux que le chef de gare. La SNCF rencontre un vrai problème d’abstinence. Mais pour sa dame reste le troisième home. Rien n’est jamais cithare pour qui se lève t’ô. Au train où nous z’hâlons c’est pas demain qu’on s’ra arrivés quelque part.. Hétre ou ne pas hêtre c’est Dubois mort qui fantasme sur son identité. La transe sexualité reste le problème du féminisme. Ou le genre unique des mâles baisés. Le mariage pour tousse peut-il remplacer le vaccin anti-grippe de l’Autre ? Grande question. La poubelle girl du Lido, peut-elle évacuer la montée des zoos de la lagouine ? Comme dit Marie ma p’tite-fille, j’aime mieux laver ma ria que son aber à scion. Le polichinelle est toujours à l’affût du tiroir. Merde c’est que des questions, de vivre. En réalité, ce qu’on peut entendre comme conneries en une seule journée trouble l’immaculée conception.
Niala-Loisobleu – 29 Septembre 2017
Un halo pendu à la poignée du coeur
Un halo pendu à la poignée du coeur
J’ai cris de la main gauche de la buée d’yeux sur les nappes. Du ciel et de la mer pour pouvoir lire l’un dans l’autre comme les ambulances du rétroviseur.
Un halo pendu à la poignée du ccoeur.
Du carreau, le sel par le soleil naît de la mer.
Quand je lui fais pouette-pouette dans son embouchure, mon encornet lâche son encre. L’amour jazzy ça décave les bougies du porte-bouteille. J’ai quel âge que ça peut foutre .
Niala-Loisobleu – 28 Juillet 2017
SOUS LES CRAQUEMENTS DE LA MARCHE
SOUS LES CRAQUEMENTS DE LA MARCHE
Voici venu le temps où les ors vont perdre la tête dans leur bain de sans. Du bois mort voici venir la renverse. Le courant de la sève se prépare au jusant. Introspection des positions. Le kama sutra fait les boîtes à lettres en partouze avec les pubs. C’est l’amour chante-t-on sur tous les tons, y compris les rabattus en plein accord avec le terne du loyer. Dans l’aumônière le mendiant ouvre la main. Noix, noisettes, figues, dattes, c’est le dessert. L’été s’est retiré de la pulpe pour le moment du fruit sec. Surbrillance aux quatre vents, la putréfaction veille. Les miroirs se retournent pour faire voir le dedans de l’image. Dans la sauvegarde des chemins buissonniers, les enfants ont stocké assez de craies pour caser le ciel et la terre dans les pavés de leurs marelles.
Automne tu fécondes le Printemps !
Les pieds de la marche ensilent la sève du bois vers.
Niala-Loisobleu – 27 Septembre 2017
NIALA 1984
Lettre à l’Enlise
Lettre à l’Enlise
Torchée d’une poignée d’oyats, la mer pique pas son phare, elle est d’une seule présence. Qui s’est avérée ignorée au fil du temps : la délicatesse. Si les marées des soirs des copains d’abord, propres au sel, gardent les guitares à flot, c’est par la grâce d’un être exceptionnel. Il y en a. Mais à bien y réfléchir, il sont là que pour servir d’éponge. On sait que la navigation terrestre n’a de chance de se faire qu’en survol du tas de merde. Ce qui aux yeux d’un non-croyant justifie qu’ils soient au ciel, il faut bien quelqu’un pour en démasquer l’imposture. Les marchands de rêves sont les guichetiers des cimetières. Ont-ils jamais su ce que c’était un rêve ? Je certifie que jamais ils n’en ont eu la première idée. C’est de l’illusion qu’ils vendent. Et qui peut aller très loin dans le sens du crime quand du snif ça vire aiguille. Mais qui aurait l’idée de changer un truc qui gagne ? Quitte à trépasser autant savoir pourquoi on s’arrête au croisement d’un brin d’herbe, d’un lapereau qui embaume la piste, d’une fleur sauvage qui n’a pas de lien avec le saint du jour, , d’un vent qui cherche à voir la culotte d’une parole de chanson en quête de note. Que de merveilles, surtout dans l’immense tout petit, règnent en ce monde d’aveugles qui font du macro avec l’insignifiance. Au point que peu dans la masse qui va me lire, pour pas dire personne, comprendra que si je n’étais pas optimiste je dénoncerais pas le gâchis qui en est fait. Je pleure comme le con intégral que je suis. J’ai mal au sensible, j’peux pas tricher avec l’amour. J’ai mal d’aimer et ça me tue la joie de vivre. Alors imagine le danger que je cours en permanence. Je suis sans l’avoir voulu et encore moins demandé, le centre d’hébergement des paumés. les migrants de l’errance, plus dangereux que les plus venimeux des rampants qui foulent l’ombre d’eux-mêmes. A la gauche et à la droite des politiques du chacun pour-soi, mon vélo ne s’appuie pas. Il a juste à voir avec le mouvement des manivelles qui en soulevant la jupe jusqu’au ciel, cherche à trouver ce puits de vérité parmi les marigots qui y sont planqués, genre terrai-miné.
Niala-Loisobleu – 26Septembre 2017
BAIN MATINAL
Miroitant comme une campagne de tain frais, le pays rayonne d’une flaque dans la gueule. Un rayon suivant les lacets que la route colle aux méandres, est sorti de la roue du paon du peut plier.
Un sourire non déguisé renvoie le ciel au coeur de tous les nuages. Il faut tordre le cou à la morosité. L’état général déprime. La voix d’un blues porte le tempo d’un espoir dans la douleur des reins
Mes bras se sont laissés nouer au tronc du bois-flotté. Dans la veinule du nu des branches, une force sève en corps. Celle de ce que ton regard, Amour, contient d’imagination propre à changer ce qui n’est pas possible autrement.
Niala-Loisobleu – 25 Septembre 2017
COUVENT DES RECOLLETS – COGNAC 2017
ARBRE DE VIE (Cette Intime Vision)
ARBRE DE VIE (Cette Intime Vision)
MICHEL CAMUS
Le poète du silence
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J’aurais jamais dû
M’éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J’aurais jamais dû
Le quitter des yeux
Georges Brassens
Jamais livre ne m’aura laissé aussi silencieuse que celui-là
L’arbre de vie du vide…de Michel Camus
Le vide serait-il en vie ? Est-il la source où l’arbre prend racine ?
Je retourne souvent ce livre dans mes mains, comme pour mieux sentir quelque chose qui n’est pas là…. Je touche la matière du bout des doigts.
Des mots imprimés sur un papier Ingres d’Arches.
63 pages qui guettent le silence, des fragments et une solide colonne vertébrale.
Michel Camus auteur et éditeur ( Les éditions Lettres vives fondées en 1981 avec Claire Tiévant ) aime que les livres naissent « moins d’une connaissance qui vient de l’extérieur que d’une écoute intérieure qui interroge les sources de la conscience »
Ainsi chemine-t-il avec les quêteurs d’absolu .
Que sait-on sans mot dire du silence ?
L’unité du son et du silence s’entend
Dans l’apparition du murmure
Issu de la source en amont :
Et du silence et de la parole ;
disparaissant d’un seul tenant
comme la note finale du dernier tango de l’aurore
Michel Camus page 31 – L’Arbre de vie du vide
Quand le silence devient-il effectif
charnellement présent ?
dans l’érotisme, l’oeuvre d’art et la mort :
Confondus d’un seul tenant
dans leur propre silence.
Seul le silence de l’amour peut combler
de lumière
les bouches d’ombre de nos pensées.
Le silence fermé sur soi du monde minéral
ne s’ouvre qu’aux racines
de l’arbre de vie du vide
Michel camus – page 23 – l’Arbre de vie du vide
Mains tenant, j’ai l’obligation de me taire pour qu’elle n’ait aucun doute.
N-L – 22/0917
Arbre de Vie (Cette Intime Vision)
2017 – Niala
Acrylique s/Canson, encadré s/verre 30×40
Je suis sur le do pendant qu’il reste du vers dans le pré
Je suis sur le do pendant qu’il reste du vers dans le pré
Ainsi chante l’enfant qui est en moi depuis des années
oh si lucide
que ça échappe à plus d’un
Mais échapper au banc du galérien
n’est-ce pas nager libre ?
En tout cas c’est pas barboter
(au sens propre comme au sale)
Il y des crotales dans les escaliers des villes
comme des ailés fans dans la roseraie
mais des oiseaux qui nichent pour peindre bleu c’est plus rare
Quel foutu bazar que ce souk
où on peut même pas marchander la contrainte
Mais à tout prendre
je me sens moi d’être petit
je vois le monde tel qu’il hait
voilà qui me donne une raison majeure
d’aimer
Niala-Loisobleu – 21 Septembre 2017
Suzanne Valadon
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.