INCOGNITO SUR TERRE


PAR

AMEYI ESSI

INCOGNITO SUR TERRE

PAR

AMEYI ESSI

à nouveau, une nuit, de passage.
le soleil s’est retiré, temporairement. tu devrais le suivre !
pourtant, les ténèbres illuminent ton instinct.
la lune en fait autant
au-dessus des flots
au-dessus du sable mouillé.

une boussole ouvre le chemin
là où tu es perdu entre le réel et l’irréel
le territoire de l’utopie dans laquelle un rêve t’a précipité.
leurs créatures, faites d’une nuit noire sans étoiles
et d’une rare végétation, portent leurs belles silhouettes difformes et leurs contours indéfinissables.

il te revient de combler le fossé entre les frontières
le cours du temps ne te fera pas retourner
sur la rive de la vérité jusqu’à ce que tu décides
de reconstruire ton propre monde :
être incognito,
vivant quelque part,
sur terre.

Ameyi Essi

PREMIER REGARD – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38


« PREMIER REGARD »

NIALA

2021

ACRYLIQUE/TOILE 46X38

BOUQUET SUR LA BRANCHE

Bouquet sur la branche cherche un cœur
Amoureux. Lui faire honneur
S’offrir simplement comme un rare trésor
Que l’on ne désire pas à tort

Sur la branche le bouquet cherche un cœur
À prendre, au premier regard
Le choisir avec la plus délicate des égards
Une attention susurrée comme une rumeur

Bouquet printanier sur la branche cherche le
Rituel que seuls ses adeptes aiment
Sèment des pouls qui battent la chamade
Et s’émerveillent à résoudre ses charades

Bouquet sur la branche cherche à chérir
Aussi longtemps que l’amour sera
Sans trop longuement réfléchir
Tu le lui porteras quand tu la rencontreras.

Ameyi Essi

Prérequis

l’acte de bout de nuit

fait l’aube

L’oiseau transporte par voix d’air le cri de la mère

Amoureuse nage animale

rose écaille portée sur la vague

pore à pore à vivre

à bord du sourire espoir.

Niala-Loisobleu.

18 Mai 2021

https://lejardindabeillesdelagardienne.wordpress.com/

VENT DE LÉGÈRETÉ


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VENT DE LÉGÈRETÉ

Une flûte traversière m’a portée
dans son vent de légèreté.
Et je m’effeuille, soulagée de mes lourdeurs, plus de surplus,
lavée de ma lassitude qui ne me gagne plus.
Je suis le parapentiste aux ailes frétillantes telle la libellule comblée,
en apesanteur, là haut, je profite de ma voltige zigzaguante,
hissée par ce vent de légèreté.
Ma peau, gommée au zeste de fruits du bigaradier,
je flotte sur l’eau d’oranger
Parfum citrus, s’infiltre dans mes poumons, me faisant l’effet d’une douce bourrasque des alizés qui gonflent mes cheveux,
Défaits de leurs nœuds.

 

Ameyi Essi