
De,à,par,avec…
De,à,par,avec…
MARE NOSTRUM
La chapelle aux parvis du baroque se laisse hâler aux doigtés des vagues
Les gitanes fument au feu de la danse qui les allume à la corde
L’archet d’airain galopant les vertèbres
Notre mer est au cieux du plus vieil instrument
Sur les fesses des dunes glisse le piquant dressé de l’oyat
Accroche-toi aux palisses ça n’écorche pas
Puis garnis mon oeil de l’ondulation de ce sel
Cônes d’un marais que je dresse à la pelle de la musique la plus ancienne
Allongée du profond murmure des grottes
Tambourins de la peau des calanques livrés à la parole de ce silence marin enfoui dans les abysses d’un tant préservé
Roule bord à bord
La lampe sourde écrasée des talons
Au-devant du rostre de bronze de sa proue qui conduit à l’enfant sans en être marri
Et suis la traversée séculaire de cette épopée en renaissant de tes morts.
Niala-Loisobleu – 4 Mai 2021
CONTRE-FACE
Reversée la feuille passe du vers à l’hors
l’Etat agit
avec sa majuscule entreprise
une nouvelle loi sera concoctée pour éviter de l’appliquer
Niala-Loisobleu – 21 Octobre 2020
Faire pleurer la mer de soleil malmené chavire mon esquif
Ce que je ne serai pas tiendra au refus de reconnaître ces naufrageurs
Le malheur multiforme est toujours à cligner de l’oeil
Vieille carpette ouste de notre pied je ne m’essuierai pas à ton poil usé
Besoin de rire dru comme pisse l’heureux imbécile
C’est pas de ma faute de vouloir aimer j’en suis totalement responsable
Au nom de Jordi, du mari, père de la fille et du fils de Montserrat défunte que les cordes se délient et vivent la joie
Niala-Loisobleu – 29/07/19
Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;
Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,
N’empêcheront jamais que vous ayez été.
Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que ce lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.
Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme
Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;
Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.
Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,
M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis.
Marguerite Yourcenar
D’Elle
ou
De l’échelle de coupée
toutes deux encore dressées
qui tremble le plus
Encore debout
son pas va devoir prendre le roulis
le navire-hôpital
est à quai
Quand retentira la sirène je la conduirai. par la viole hissée…
Niala-Loisobleu – 27 Février 2018
D’un rêve d’amour
le petit-matin,
laisse aller ses doigts dans la lingerie du mue gai.
Vie sauvage,
le silence garde les murmures de l’ô
hors de la sécheresse des bavardages.
Le bois invite à la danse.
Niala-Loisobleu – 30 Avril 2017
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