LES ARCHES PORTEUSES


LES ARCHES PORTEUSES

Du point d’axe où tourbillonne l’amer la vague se déforme à dessein

Neptune et son trident n’ont rien à voir avec le sujet traité

on s’en sert pour vanter un profit qui n’a plus de rapport avec la plaque dentaire

C’est l’époque où la Route de la Soie n’a plus que des chameaux au sens stratégique

Quand je pars d’un orteil pour gagner l’épi

je n’ai pas d’intention cachée de trouver une tonsure

Putain de moine, que c’est bure

Les arches des colonnes du printemps ondulent en revanche d’un idéal

qui fait défaut aux partis-pris

Tu es percée au plus sombre pour gagner cette luminescence ignorée

Mon chien n’a la rage que de vivre

je ne le tuerai pas.

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Niala-Loisobleu.

23 Mars 2023

L’OMBRE DEPASSEE


NIALA – Oeuvre en cours – Retour dans l’Atelier après arrêt pour infection – 22/03/23

L’OMBRE DEPASSEE

Sorte de blocage

d’hiver malgré soi

au moment où mes ongles fouillaient l’herbe

j’ai vu leurs lunules sortir du vert

L’enfant branle encore sur ses jambes

mais peint sans yuppala

Derrière l’arbre cette forêt cache le mauvais-esprit

pour laisser sourdre la Fontaine Mystique

d’un nouveau printemps

Ce qui fait oeil aux branches

tient dans sa sève

le fruit avenir

et donne aux oiseaux le vers

pour l’éclosion de l’oeuf

avec au bas de mes reins

le fleurissement érotique qui fait sortir le chien.

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Niala-Loisobleu.

22 Mars 2023

LA PORTE – LEO FERRE / GUILLAUMEAPOLLINAIRE


FELICE CASORATI

LA PORTE

LEO FERRE / GUILLAUME APOLLINAIRE

La porte de l’hôtel sourit terriblement
Qu’est-ce que cela peut me faire ô ma maman
D’être cet employé pour qui seul rien n’existe
Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste
Anges frais débarqués à Marseille hier matin
J’entends mourir et remourir un chant lointain
Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille

Enfant je t’ai donné ce que j’avais travaille

Guillaume Apollinaire, Alcools1913

DE CE jour de repeint


DE CE JOUR DE REPEINT

Le ciel est tout gris

pour tant

mes doigts dans l’attouchement solaire

trouvent une naissance d’iris

depuis le chevalet réenfourché

Comme le pouls bat sous la terre…

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Niala-Loisobleu.

21 Mars2023

REMONTER LA CÔTE


LE JARDIN DE NIALA

REMONTER LA CÔTE

Vue dans ma glace

je constate que l’image que je renvoie tiendrait davantage de la verticale

que cette oblique d’un présent qui râcle le pavé disjoint

Au bout de mes jambes

je rouvre l’atelier pour me nourrir de La Chaume

Voilà le manège qui tourne ses chevaux de bois

le Mickey tendant l’aqueux comme île se doigts

à l’enfant qui marche

Doucement

l’herbe est tendre

la colline ouvre son défilé entre deux mamelons lourds en grappes

s’il n’y avait plus qu’une seule maison

j’habiterai là !!!!

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Niala-Loisobleu.

21 Mars 2023

UN JE NOUS SUR LA CHAISE


PIERRE BONNARD

UN JE NOUS SUR LA CHAISE

Ce jour tiré de l’armoire

me fait penser au retour de l’abeille du côté de l’Observatoire

faisant la manche au trottoir de Montparnasse

Les chansons à texte comblent le vide de la levée des corps du virtuel

Il était une foi

sous les sabots d’un poulain

que le printemps traverse au centre de l’estuaire

par la mosaïque des carreaux au lit-clos du fleuve

Le pied s’enfonce par le poil d’un spalter qui caresse les toiles du coude au poignet

j’ai été jusqu’au bout du jardin

reconnaître l’atelier…

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Niala-Loisobleu.

20 Mars 2023

JE VOYAGE PAR JEAN-MICHEL SANANES


JE VOYAGE

par jean-michel sananès

Venu de l’Infini
    je voyage dans le bagage de vivre
    j’y suis entré comme l’on tombe dans un livre
    je suis la virgule qui se cherche de ligne en ligne
    le point d’exclamation qui ferme la surprise de l’instant
    clôture la joie et la douleur inattendues
    le point de suspension sur une page à tourner
    l’accent aigu sur le cri
    le ô sur la larme
    le mot attendre à l’arrêt d’un train destination futur
    je suis la frayeur d’un livre
    marchant vers son point final.


Jean-Michel Sananès

DES GALOPS DU CHEVAL D’Où TU SORS, ALAIN, CAVALE !


DES GALOPS DU CHEVAL D’Où TU SORS, ALAIN, CAVALE !

Les façades qui cachent la rue

les feux et teints

et le double mentons d’une promesse non-tenue

quelque chose chante H B Thiéfaine en ruelle

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J’ai en cicatrice l’ouverture d’une vie faite de peinture

à cheval sur La Chaume

et l’immensité de la mer

De quoi pas sortir du galop du ventru poilu de ma pouliche…

pour ignorer la sécheresse au sein du nichon qu’elle me donne comme personne…

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Niala-Loisobleu.

19 Mars 2023

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MA TÊTE A COUPER


MA TÊTE A COUPER

Au ballant des pères de saints, si l’aisselle tient la vague restera accrochée au glissement de terrain

l’adepte du poker sait que pour gagner il faut mentir sans se dédire

J’aurais pas de mes mains joué à ce piège, mais l’idée que j’ai de l’honnête gratitude est obsolète…

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Niala-Loisobleu.

19 Mars 2023

QUAND LE CAILLOU RICOCHE


QUAND LE CAILLOU RICOCHE

Du filet d’eau que les grands herbes protègent des faux-castors

part le jet des ricochets de mon vide-poche

Derrière les barreaux de l’asile de St-Rémy

rien ne pourra jamais retenir les cris de Vincent

En iris de la famille tournesol il les réunit pour chaque printemps

sans recours au Conseil qui juge

Le bruit de galop des bisons vibre à la pierre pariétale des peintures…

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Niala-Loisobleu.

18 Mars 2023