Mois : juillet 2018
EPURE POUR UN SEOIR
EPURE POUR UN SEOIR
Des pierres remontent les sentes que les pieds-nus chaussent
en bout à bout de cailloux transparents où l’image d’une table de ferme attend au pied du lit que le peint cuise aux remous des marches d’escaliers de ce cours d’ô
Ne gardant que selles du rêve roulant d’un bord à l’autre de la croupe chevaline
Le tilleul tourne sa cuillère dans la cour des miracles d’une histoire avancée
mais la menthe monte fraîche et forte dans l’arborescence du schéma que ne feront pas les rideaux aux fenêtres des fleurs roses
Percées grimpantes que l’herbe aux gueux accroche au treillage de notre rêve luttant contre la médiocrité du laid tourné.
Niala-Loisobleu – 31/07/18
ENTRE TIEN EMOI 9
ENTRE TIEN EMOI 9
Ces murs un matin de plein hiver, nous étions à fendre. Ces murs regardés là. Ainsi depuis des années ils me voulaient voir accrochés. Leur surface monumentale, me laissa bouche-bée…
La chaleur c’est ça qui a tout changé ? Sais pas mais ce qui est sûr c’est que ça à complètement changé nous ne sommes plus dans l’état d’esprit de cette invitation renouvelée depuis des années. Je laisse partir aux nuits ventées du vide. Au lieu d’une présentation de grandes oeuvres, la réduction au petit-format se sépare du projet de base.
Pour dix oeuvres…et de petits formats….
Mais un grand projet en commun avec Barbara Auzou: AUTAN OCCITAN a vu le jour.
Je regrette simplement
il ne sera pas montré au public dans son entité: manquera les poèmes
Rendez-moi ma jambe…
Niala-Loisobleu – 31/07/18
ECHALL’ARTS
3, 4 et 5 Août 2018 a ECHALLAT 16170 – 12° FESTIVAL D’ART EN VILLAGE – Expositon chez l’Habitant
3, 4 et 5 Août 2018
a
ECHALLAT 16170
12° FESTIVAL D’ART EN VILLAGE
Expositon chez l’Habitant
NIALA – ECHALL‘ARTS 2018
10 Oeuvres exposées numérotées de 1 à 10
AUTAN OCCITAN
2018
Acrylique s/toile 46×38
Prix unitaire : 500,00€
LE JARDIN DE NIALA
9, Rue de la Chaume 16i00 BOUTIERS-SAINT-TROJAN
Portable : 06 8419 18 49
Visites sur rendez-vous
Président du Cercle des Beaux-Arts Poitou-Charentes
Président-Fondateur du Salon des Vendanges de Cognac
Président-Fondateur de l’Atelier du Duodénaire
Membre : Maison des Artistes, A.D.A.G.P., C.T.I., S.N.A.P., S.A.D.A.P.P
https://lireditelle.wordpress.com/
https://alainnialablog.wordpress.com/
AUTAN OCCITAN 4
AUTAN OCCITAN 4
Autan-Occitan est une série de 10 tableaux de Niala à partir desquels Barbara Auzou a écrit 10 poèmes. Il s’agit donc d’une oeuvre commune de deux auteurs indissociables
Notre pays de cocagne
Était à portée de main
Et à la paume de ces terres grasses
Mollement ondulées où s’entassent
Des maisons coiffées de tuiles
Que nous couronnions de châteaux ou de moulins.
Ni le hoquet ombrageux de la montagne noire qui menace
Ni d’un curé littéraire les obscurs sermons
Au-dessus des trois anciennes aires de battage
N’eurent un seul jour raison
Du grenier à blé de nos corps
Et du calcaire de nos os qui laissait glisser l’orage.
Au pigment de nos saisons attendries,
Nous rendions les moulins au vent, le nom à la toile d’or
Et les débris de pastels clairs au canal du midi.
Barbara Auzou
Autan Occitan 4 – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 46×38
CYCLE
CYCLE
Passe le sec d’une absence, les jambes se trempent à la goulée
le plancher craque pour se tapir au frais
La fleur rase
Fantasme
Durant un long moment ma pensée sortie du sable collait à ta peau
Devant les cris du caillou le mur n’a pu résister à la volonté du vélo d’y retourner…
Niala-Loisobleu – 29/07/18
CA SWINGUE
CA SWINGUE
Je malmenais Armstrong Louis de Nougaro ;
S’énervaient sous mes coups les dents noires et blanches
Qui ricanaient « si tu tapes sur nous gare aux
Faux oiseaux qu’on fera descendre de leurs branches. »
Mais, qu’importe, après tout, j’étais dans le tempo,
J’avais à mes côtés la bouteille carrée,
Le Havane roulé, le rythme dans la peau,
L’inspiration forte et ma mère effarée.
Je me désaltérais, parce que je m’assoiffe
De bringue, de musique en poussant les amplis ;
Ca me prend brusquement, je veux que ça décoiffe
Les types bien peignés, la belle mise en plis.
C’est vrai que c’était beau, je suis musicien
Autant dans le mélo que dans les mélodies ;
On m’avait surnommé maître magicien,
Prestidigitateur, jongleur de rhapsodies.
Et plus j’étais en rythme et plus j’avais la rime
Et les sons les plus chauds autour d’accords parfaits ;
J’exultais, je chantais, ce n’est pas de la frime,
J’avais dans le buffet placé tous mes effets.
Je buvais, je crachais les paroles, les mots,
Ma tartine beurrée que j’avais enfournée
Et ma tête tournait, je repensais à Meaux,
Son nom Brie pastiché pendant une tournée.
Et je partais en swing tirant sur l’élastique
Du phrasé syncopé (Saint Copé prie pour nous) ;
Le jazz allait jaser jusqu’à ce que j’astique
Les notes de musique implorées à genoux.
La pendule et le coq, l’hombre* et la lumière :
Que de douces folies, que d’associations !
Allez la batterie, les cuivres, la première
Mélancolie dans une improvisation.
Mais, mon piano geint : où es-tu occitan ?
Tout Toulouse te pleure, ô mon louseur de Claude
Lâchement endormi ; je t’ai connu citant
Jacques Audiberti que le beau vers taraude.
Alors, je me sers, à bout de souffle, un grand verre
Ou deux peut-être pour devenir un sorcier ;
Les dents dansent, valsent à l’envers ; le trouvère
Que je croyais être doit virer épicier
Je me fais infuser thé et café salé
Pour digérer ma bière et même la dissoudre ;
Je suis assis sur une seule fesse, allez,
Tu vas voir Claude, comme je vais tout résoudre.
Mais, ça ne va pas mieux, les mots deviennent vieux
Et les pizzicati sont de petites larmes
Qui tombent mollement d’un pan trop bleu des cieux
Où le soleil luit en se moquant de leur charmes.
Claude, ne m’en veux pas, j’ai du cauchemardé.
Dis, on se voit bientôt, on verra la Garonne
A la corne espagnole aller entrelarder
Les taureaux adulés par la vieille baronne…
Jean-Michel Bollet
NOTES POUR LE PETIT JOUR
NOTES POUR LE PETIT JOUR
Des femmes crient dans la poussière.
Car chanter, comment chanterait-on sous ces pierres friables?
La ville avec ses bruits, ses grottes, sa clarté, n’est qu’un des noms pour ces grands empires de sable dont le dernier commerce est d’ombre et de lumière.
Mais toujours, sur ces gouffres d’eau, luit l’éphémère…
Et c’est la chose que je voudrais maintenant
pouvoir dire, comme si, malgré les apparences,
il m’importait qu’elle fût dite, négligeant
toute beauté et toute gloire : qui avance
dans la poussière n’a que son souffle pour tout bien,
pour toute force qu’un langage peu certain.
Toiles, bois, pierres humides, pays poursuivi par l’eau, comme la femme nocturne, la beauté pluvieuse et chaude.
Forêt marine à l’aurore, touffue et trempée de vent, j’entre et je suffoque en toi.
Paresseuse comme l’huile, mais l’huile devient lueur, brûle, murmure, jubile dans la veilleuse en sueur.
Où serez-vous quand agira la mo
lune aussi belle qu’un soleil
qui rouliez vers le bois marin,
oiseaux levés tous ensemble,
beaux ouvriers de l’aurore?
Et toi, où seras-tu qu’ils éveillaient à peine,
à nulle chose de ce monde comparable’
sinon précisément à cette clarté grandissante,
où seras-tu, petit jour?
Pas seulement alors, mais déjà maintenant vous n’êtes plus que cette voix trop faible, que ces paroles toujours vagues.
O l’étincelant amour !
Il n’est bientôt plus que l’appel
que se lancent les séparés.
(Ainsi toute réalité
dans le cœur où la mort s’affaire
devient cri, murmure ou larme.)
Alouette, étoile en plein jour, avant qu’il ne soit trop tard, avant que j’en aie fini avec ces choses très claires, puissiez-vous me conduire encore jusqu’au seuil d’une telle
nuit.
Philippe Jaccottet
ENTRE TIEN EMOI 8
ENTRE TIEN EMOI 8
Lever la tête pour la sortir de l’oreiller quand une main qui pourrait y ajouter ses pieds vous appuie dessus c’est pas facile. J’étais absent de la fête qui agite les quais une fois par an à Cognac, c’est donc pas la gueule de bois, mais la vache c’est bien imité. Abruti, les yeux chiasseux et un con de marteau qui joue d’une tempe à l’autre, j’ai rien fait qui mérite de me punir, au contraire. Et le temps froid qui va être trop chaud dans peu de temps, qu’est-ce qui tourne pas rond ?
Niala-Loisobleu – 28 Juillet 2018
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