NOUS L’APPELERONS NOS AILES




Nous l’appellerons Nos Ailes

Deux ans comme des décennies après

qu’ont-ils eu d’être,

tout court, mes étés ?

Eléphantesque gestation

canicule et déluge confondus

en fin qui accouche

Au terme de longs, longs, longs jour d’attente

la tête se prend à rouler dans la sciure des aubiers

L’olivier peut vivre des milliers d’années

en marquant sa douleur dans les torsions de son ventre

qui vont  rider sa base

tourment du tronc

Indéfectible patience qu’une intuition sans faille nourrit

jusqu’à venue du fruit

Alors pas de problème je suis en conformité

je t’ai attendu sur un quai vide

us et coutumes de soi-disant vivants

authentiques fantômes

jusqu’à ce qu’on m’arrache les dents du rouage du temps perdu

Renaissance ?

Pourquoi pas…

Mais à  ce mot je préfère gestation

Il n’y a pas plus d’âge que de durée

 pour mettre au monde

l’Enfant de son Amour

Nous l’appellerons Nos Ailes au coin du si vous trouvez sabot

Niala-Loisobleu

1er Décembre 2022

LA VOIX HUMAINE – CATHERINE MAJOR


LA VOIX HUMAINE

CATHERINE MAJOR

Elle parcourt les chemins
Comme vivent les bohèmes
Elle trébuche au matin
Dans un poème

Le soleil la fait luire
Comme une porcelaine
Elle éclate de rire
La voix humaine

Elle grince, elle vocifère
Chasse la nuit de la terre
Des violons la réclament
Elle n’a qu’une âme

Elle peut parler d’amour
De départ ou de haine
Mais me revient toujours
La voix humaine

Oh oh oh…

Elle habite un soupir
Un silence, un désir
Elle ne craint jamais pire
Que de te mentir
A capella sur toi
Elle se pose tout bas
Quand tu as de la peine
La voix humaine

Quand l’hiver la détient
Je la couvre en mon sein
Elle est mon bel emblème
Ta voix que j’aime

Depuis les siècles blêmes
Jusqu’au vingt-et-unième
Elle est mon requiem
La voix humaine

Oh oh oh…

Elle parcourt les chemins
Comme vivent les bohèmes
Elle trébuche au matin
Dans un poème

Le soleil la fait luire
Comme une porcelaine
Elle éclate de rire
La voix humaine