
BRIBE DE LIN
Sous l’écrasé des tubes l’huile fait sa salade, un fond de pigment garde le goût du piquant
Le mur attend sans dire un mot. Seule l’embrasse du rideau de la fenêtre pourrait livrer bien des secrets si on la laissait causer
En attendant que la température retrouve de quoi me motiver, je lâche mon attente de présence. J’irai dans un tiroir de la commode sortir une chemise propre. Si l’oreille musicale en choisit une à fleurs ça compensera le départ de l’anémone de l’autre côté du paravent
Matisse reste une fenêtre toujours ouverte. L’éternel contact avec le témoignage du vivant. Cette femme allongée dans le dessin oriental d’un tapis, ouvre tout son corps dans un transport d’épices. Ces fruits qui mangent l’assiette tirent le verger d’une lumière qui nourrit
Entre un sein qui se redresse à la bretelle, je préfère celui qui glisse à le retenir de la langue ou des mains
Mais en corps faut-il que nous ne laissions pas brûler tous les peints…
Niala-Loisobleu – 30 Août 2022