PARADISO


dogwoodwoman

PARADISO

 

Dans les bouts d’aurore accrochés à la nudité des branches

les cris des gibbons arrivent au dernier souffle des chevaux de la rue de Vaugirard

Sur la mer du Nord le hareng sort du vomi

de bière, les marins du chalutier de Bonne Espérance tiennent difficilement le cap sur leur jambes. Les filles avec lesquelles ils ont dégorgés sentaient la saumure dans laquelle ils embarquent leurs rêves en campagne

La patronne a du noir dans l’oeil, j’ai ouvert le hublot pour tirer un saut de bleu  dans la  ligne d’horizon

Des guirlandes de rues que les sapins tiennent, l’harmonium s’est tu en même temps que le ronflement du projecteur du cinéma Paradiso. L’enfant et le vieillard marchent entouré d’oiseaux. De la douleur qui sort sur le trottoir devant la vitrine du traiteur, les cartons du trottoir libèrent le chien qui sert de couverture à Ulysse, le SDF échoué là. Il montre à tout le monde la photo jaunie d’une femme sortie de son portefeuille vide, en disant elle s’appelait Pénélope. Avant pendant qu’elle tricotait, j’allais à la pêche au Graal

Les bouées de Niki de Saint-Phalle arc-en-cielent de leur gros ventre le glauque du jour, le long du chenal

tour à tour, les oiseaux de mer que l’enfant promène à quai, nettoient leurs yeux. Il les conduira dans la salle et les fera s’asseoir pour leur passer le film d’une histoire autre qu’un conte de Noël où un âne promène des sauts d’ô sur un vieux manège…

 

Niala-Loisobleu – 15 Décembre 2019