AU-DELA DE LA PEUR


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AU-DELA DE LA PEUR

 

Le soleil dur sur le sol éclaire d’un bout à l’autre de la gamme

Pas un nuage

La voûte uniforme montre un bleu d’une nudité totale

Des hommes aux importunités gazeuses ont retenu leur bêtise ailleurs

 

Le bruissement des haubans est en cordes piano accordé

 

Seul ton souffle suit le balancement de tes seins à gorge déployée comme les voiles de mon bateau qui les porte à jouer

Au carré

DD avec crinière noble sans perruque ni jambe de bois m’entretenait hors du bandeau qui pirate l’espace de vie

propos métaphysiques propres à contrecarrer la peur de la mort

démonstration non-scientiste de vie éclatante

Toi toute petite

dans les années de ton enfance

tu me tenais la main comme de rien en toute confiance

Voilà de ces instants d’un métro qui passe d’outre-tombe à clarté naturelle

sans que les grimaces des épouvantails de prétendues croyances troublent la clarté de l’eau et chlore le débat…

 

Niala-Loisobleu – 04/01/19

 

 

L’OREILLE ABSOLUE


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L’OREILLE ABSOLUE

D’abord l’appui de la fenêtre en épreuve d’équilibre sans recours au pari. Ce n’est pour personne clair à franchement parler d’entrer un jour de naissance dans sa vie. Tous ces bruits qui se proposent que sont-ils de bons ?

La balance instrument à deux cordes rapproche plus de soi qu’elle ne mène où ça manque

L’oreille absolue sans connaître le solfège me sourit de son oeil à percer la nature humaine

Quant tout prend naissance au caniveau, le chemin remonte à l’estuaire d’étiage en étiage

EN CHEMIN

Je suis descendue au jardin
Des enfers
Pour de mon chagrin
Y remonter la lumière

Je me suis élevée au jardin D’éden
Pour de mes mains
Y déposer ma haine

Je me suis bercée dans le soir
Pour y retenir l’espoir
Je me suis inscrite au jour
Pour y trouver l’amour

Pourtant avec le temps
J’attends
Que s’ouvre à moi le sens
D’une vie, mon essence…

Tout ce qui sait vécu
Se perd
A mère Je me suis perdue…

Alors je m’y suis rendue
Aux cœurs
De l’humain en pleurs
Et j’ai reconnu…

Cet essentiel
Arc-en-ciel
Demain en main
Que je tiens..

 Sonya Chiffot  (Extrait de: Peau Aime d’Ailes à Fée)

 

Les croisées de routes ont de tels détours qu’il faut pas croire du premier coup avoir pris le départ, des reculs sont plus que nécessaires à l’avancée pour estimer justement

On ne possède qu’une virginité qui  heureusement n’a rien à voir avec l’innocence qui demeure malgré le pire usage que la vie passe sur son corps

-Et le soleil c’est pour quand ?

-Y  a pas d’âge aux changements de lune, les marées vont aux estrans le même but sur leur liste d commissions

Dans un soleil de météo sans parole, une pluie peut avoir plus de respect de tenue, quand tes yeux vinrent à chaudes larmes qui aurait penser malheur n’aurait rien à voir avec la réalité, je temps porte à te garder omniprésente

Niala-Loisobleu – 14/12/18

 

ELLE VEUT (Serge Reggiani)


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ELLE VEUT (Serge Reggiani)

Dans un pays où il n’a jamais vraiment plu
Elle est arrivée dans ma vie à l’âge ou rien n’arrive plus
A l’âge où le bonheur est synonyme de défaite
Le passé est fouineur qui vient jouer le trouble-fêteElle m’abandonne son corps, qu’elle rit ou qu’elle soupire
La peur de tout rater encore la peur, la peur voilà le pire

Il peut chavirer le bateau à tanguer sous les souvenirs
Le passé est un vieux couteau mais qui menace la nuit

Mais elle veut, elle veut, elle le veut comme je le veux
Elle veut que s’exauce un unique vœu
Elle veut, elle veut autant que je le veux
Elle veut voir se blanchir nos cheveux

Au fil des jours, au cours des mois, au temps de guerre et de caresses
Quand elle est là près de moi, je tremble pour qu’elle disparaisse
Qu’elle s’en aille n’importe où, ou qu’elle se prenne le maquis
Et le passé ce vieux filou ajoute oui et avec qui

Veiller aux grains de ses envies vieillir au creux de ses plaisirs
Lui faire des petits câlins et oublier nos déroutes
Le passé est un vieux malin qui a fait se joindre notre route

Mais elle veut, elle veut, elle le veut comme je le veux
Elle veut que s’exauce un unique vœu

Elle veut, elle veut autant que je le veux
Elle veut voir se blanchir nos cheveux
Elle veut, elle veut autant que je le veux
Elle veut voir se blanchir nos cheveux

 

DERRIERE LA PORTE VERTE


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DERRIERE LA PORTE VERTE

 

 

J’ai remonté à ça voir

alors que tu avais l’orteil à tremper dans la traversée par le gué.

Parvenu à la fosse poplitée ton sursaut m’éclaira.

Je voulais mieux que souvenir, initier. Trouver derrière pour devant

en te découvrant au premier âge avant que disparaisse l’estran d’avant marée-haute.

 

 

Entre les stèles à la diagonale du clocher où l’aïeule à la corde sonnait, j’ai reconnu la respiration de ton derme nu, rien d’herbe pour le ralentir, rien de caillou pour le bloquer,  tout était à ouvrir.

 

 

Quand je marche au coeur de la forêt des mystères, un arbre est toujours au Centre, pour marquer de sa colonne la destinée du premier pas. Le juvénile d’une tes mèches fait étendard., pendant qu’un orchestre barbare se remet à la chanson douce.

 

 

Au bout de la flèche vibre le ruban de l’arc de ton balancement.

 

 

Niala-Loisobleu – 6 Novembre 2018

 

CES GOUTTES A LA SOIF INASSOUVIE


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CES GOUTTES A LA SOIF INASSOUVIE

 

Le canal se borde et ne peuplier

un chaland chargé d’état d’âme se tire comme un batelier  au lé

sur la tête d’une armoire sans pharmacie, un vol d’oies sauvages appelle à s’y joindre.

Devant cet ocre qui court sur les hanches de la colline quelques pensées font devanture de chrysanthèmes autour d’un jardin d’enfants. A pigeon vole. La coulée verte se répand sous tes fesses devant le chien qui tient garde pendant que la main ligne de vie, un doigt dans l’encrier, un autre sur la palette, l’accordéon tord ses reins en pulsions fertiles le long de nos rues, sa courbe de parturiente met au monde un air respirable.

Les tâches qui te retiennent ne parviennent pas à mettre en marge un programme qui dérange, la mer devant la porte ne montre que l’étal exhibitionniste du port, richesses qui ne savent même rien d’autre que s’accrocher à quai, alors que notre pauvreté nous procure l’art de naviguer en pénétrable. Le sémaphore devant la côte sauvage nous guide nus sans que le froid ne nous sommes de retourner au show d’une vie pleine d’un quotidien ordinaire grouillant d’indifférence. Nous sommes tellement l’un de l’autre que la proximité ne peut user notre partage. A voir de loin rapproche comme ne peut savoir ce qui compresse de faux transport métropolitain.

Les planches de bois flotté ont noyé les cris inhumains du débit arboricole des scieries. La montagne téléféérique panoramise les baies fruitées  qui sentent la garrigue et le poil de l’animal qui y jouit, le corps encorné au mouvement éternel d’un levé de poussières.

Entends ce cri qui n’est que le rebond de la nuit des temps, nous sommes d’ailleurs…

 

Niala-Loisobleu – 1er Novembre 2018

QUAND L’OEIL BRÛLE


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QUAND L’OEIL BRÛLE

 

Il s’aperçut qu’elle se tenait dans cette robe de soleil que le temps froid n’avait  pas imprimée par crainte d’avoir les doigts gourds. La vie ne laisse pas toujours à l’impression un droit de choisir, elle s’impose par tant de raccourcis que ça vient comme ça peut en un éclair obscur.

Maintenant l’image se refaisant claire il était possible d’avoir les trois dimensions.

Quand j’étais enfant un bout de ficelle m’a appris qu’il possédait le pouvoir d’imaginer tout ce que je voulais. Je sais qu’à mon âge il est encore dans ma poche avec le caillou.

Le caillou c’est l’outil-multiple, ça clef comme ça coupe, rive, martèle, grave, peint, fait voler, navigue, mène.

Quand tu cabanes avec eux, le cheval se joint sur ses deux-roues comme une balançoire à deux places. Rien qu’en peau tout autour.

La texture du tapis où sont marquées les tâches faites et à faire, tape des deux poings à ma poitrine quand je la trouve assise prête à partir. Tissage, les navettes du métier d’aimer ont des fois des pentes raides à monter, le cheval se fait alors plus utile que jamais. La force qu’il est seul a posséder en ses reins arc-que-boute le quart de cercle de l’arc-en-ciel qui se mettrait à glisser.

De nouveau, il se sentit troublé. Il se remémora les pensées qu’il avait eues en voyant la grâce de ses seins.

Niala-Loisobleu – 30 Septembre 2018

COMME LE BLEU SE FAIT INTENSE


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COMME LE BLEU SE FAIT INTENSE

 

Le pavé froid tend sa joue

à travers les barreaux de sa cage le quotidien va choisir de s’évader.

Dans les pages du jardin secret, l’insecte balade son encre sans relâche, est-il si petit qu’on arrive parfois à ne plus le voir ?

C’est vrai que sa vocation peu exhibitionniste l’oblige à cacher, pourtant croyez-moi, plus nu tu mourrais.

Je pense que l’âme est vaste au point d’avoir choisir d’habiter le corps afin de pouvoir rester dans l’étriqué visible. Modestie oblige.

Septembre est  bien dans sa peau, je veux dire la peau de l’âme car elle en a une et bien plus charnue qu’on l’imagine. Ce mois est humble, voilà pourquoi il lui sied. On voit les pampres sur le bord d’éclater, la treille déleste ses feuilles pour tenir le grain le plus longtemps possible afin que dans les jours à venir les pieds puissent le fouler. Jaillira le sang de la vigne, l’ivresse joyeuse venant à bout du vain.

Comme le bleu se fait intense

Ô ma Muse, je te trempe aux feuilles de mes toiles pour que tu peignes, seins offerts à ma soif de la troisième dimension du non-dit, ce mot qui crie retenu, lisible comme les gravures de pierre d’une obélisque jaillie du Nil, axe solaire s’il en est dans les bras du Sphinx, gardien imperturbable du fil des cataractes, grand maître de l’estuaire, pierre fendue de la Lumière…

Niala-Loisobleu – 07/09/18

ENTRE TIEN EMOI 26


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ENTRE TIEN EMOI 26

 

La chaleur étouffante aurait pu me couper les doigts si tu ne les avais pas mis à l’abri au coeur de cette ombre où l’amour marche bandé. Sans même un regard pour la folle du 3ème qui a tombé son chat en bas, sans doute dans un de ses délires, elle se remet à peindre, enfin c’est comme ça qu’elle appelle son ignorance en général d’un sentiment simple et naturel. La chaleur lance son ultime offensive, enfin j’espère, tellement besoin de me rafraîchir que je bois à la source à grand coup de la baguette à trouver. Ouah dure à tenir, comme ça vibre. Et le chien qui observe les oreilles dressées, rien ne lui échappe, on peut être tranquilles tu sais, tu te souviens comme il a bondit quand le facteur d’un piano faux voulait que tu lui accordes une faveur. La menthe a mille yeux, c’est comme la valse a du tant. Notre manière de la danser java, semble lui plaire. Si tu veux mets l’aiguille à tricoter sous son odeur rafraîchissante deux ou trois glaçons pour durcir les pointes une pincée d’Apollinaire en traversée d’estuaire, loup y es-tu, la culotte du zouave emportée par la dernière crue et la main de masseur te thaÎ les riens en un rein couleur exotique, chassons les maux, y mouchent à merde, quand on sème les greniers se purgent.

Niala-Loisobleu – 22/08/18

ENTRE TIEN EMOI 12


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ENTRE TIEN EMOI 12

L’éloignement des cigales redonne un pneu de la voie menant plus clairement à l’indicateur de vie test. Avant que les vaches retournent aux trains libérés des pannes l’entre deux-mers asperge la plage du bord à bord au bruimisateur. Ce qui reste de poussière aspire à s’ensacher. La couleur des arbres change de fruit au fur et à mesure que l’encre se lève. Pas loin un oiseau va décrocher l’abstinence. L’atelier secoue le tapis à grands coups de poitrine, on voit plus clair dans la menthe. Sur la Chaume le tilleul ombre l’herbe qui choisit de redresser. Vigueur de bas en haut, remède archi…

Niala-Loisobleu – 06/08/18

INITIATION SPONTANÉE


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INITIATION SPONTANÉE

le peigne tentaculaire

et

spectral

de mon nom tétragramme

peigne

la belle chevelure

terminologique

poussée

sur le corps

de

Olga

de même que

la fameuse position

erotique

dénommée « le cheval »

peigne la chevelure du

néant le peigne hypothétique de mon signe nominal

peigne

la chevelure spectrale

de

Olga

il peigne il saigne il chevauche jour et nuit la belle chevelure télépathique déchaînée sur le nom fatal sur le nom ovale de
Olga

dans un corps-à-corps

télépathique

télépathique splendide

et

complémentaire

on peigne on saigne on chevauche

jour et nuit

le tête-à-tête antithétique

de

ces deux tétragrammes

spectraux

de même que

le fameux chevalier erotique

s’identifie

mythologiquement

à

son cheval

mon nom

télémétrique

Luca

s’identifie

physiologiquement

Olga

il s’identifie

à la splendide chevelure

homographe

de

Olga

dont le

g spécifique

se dissout

tautologiquement

dans l’océan du vertige de l’éclair du cheval

calligraphique

de

mon

L

initial

initial primordial et triangulaire

comme une éruption synthèse

dans la fixité du néant.

 

Ghérasim Luca