COUCHER AVEC ELLE
Brrrr, c’est pas vrai qu’il puisse faire froid comme ça, au point que le bois se remonte les taillis sur les épaules en s’enfonçant dans l’ô rayé du chaud d’aimer. Presque à cogner aux portes des chemins pédalés en vélo-chantant. Des fois que les mots fassent le vain chaud. Un retour sur le coeur gros pour re-nager dans les larmes de la joie d’être au monde, quelque soit le jour de merde qu’il soit. Mon ah lin, senteur de chant tout bleu, viens m’asseoir sur le tapis des feuilles mortes. J’ai d’oubli la percée dans les nuages qui me revient. A faire d’y penser toujours, d’y penser en corps malgré les apparences. Oui tuer ce silence qui ronge, ce muet d’un cinéma usé accompagné au clavier d’un piano aux dents grises. Guignol en a marre des gendarmes qui lui cavalent au train alors qu’il a rien fait de mal. Il doit bien rester sous les pierres assez de flamme jamais éteinte. Le monde se salit de n’oser se montrer propre. Si on casse les notes du murmure serein du ruisseau, la sécheresse mangera l’herbe où coucher avec Elle, mon vieux Desnos.
Niala-Loisobleu – 6 Août 2017
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