La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
avec Gabriel du Livre hébraïque comme pour se protéger de la suite
le Castor prompt au barrage
entouré des Sartre, Aron, Camus et consorts
a agit
Tant à qui on avait volé leur jeunesse
Que l’on pouvait croire que l’amour
on le garderait dans les châsses à en faire un idéal
Ce que j’ai mis au monde de ça
me tient toujours érectile après le tant passé
moi le mécréant de mon Paname
vient du Renard…
Niala-Loisobleu – 26 Août 2021
Avec Les Anges par Colette Renard
On est protégé par Paris Sur nos têtes veille en personne Sainte Geneviève, la patronne Et c’est comme si L’on était béni
Y a rien à s’dire Y a qu’à s’aimer Y a plus qu’à s’taire Qu’à la fermer Parce qu’au fond, les phrases Ça fait tort à l’extase Quand j’vois tes chasses Moi ça m’suffit pour imaginer l’paradis J’me débine, c’est étrange Avec les anges
Va, c’est pas compliqué du tout En somme y a qu’à s’écouter vivre Le reste, on lit ça dans les livres Où qu’on s’dit « vous » tandis qu’chez nous
Si qu’on s’regarde et qu’on s’dit rien C’est qu’il y a pas besoin d’paroles Le silence à deux, ça console De cette vie d’chien, ensemble on est bien
Y a rien à s’dire Y a qu’à s’aimer Y a plus qu’à s’taire Qu’à la fermer Parce qu’au fond, les phrases Ça fait tort à l’extase Quand j’vois tes chasses Moi ça m’suffit pour imaginer l’paradis J’me débine, c’est étrange Avec les anges
Amour toujours, c’est p’t-être idiot Mais y a pourtant pas d’autres mots Pour dire le nécessaire Quand on veut être sincère
Quand j’vois tes chasses Moi, ça m’suffit pour imaginer l’paradis J’me débine, c’est étrange Avec les anges.
Des stances transparentes traversent les pas perdus
Propre qui sale l’eau douce d’un frottis sorti d’art-re du coquillage
la coquille étape et gîte le chemin de St-Jacques
On voit plus loin du haut des tours
quand la main d’un signe écrit de ses lèvres le noir regard bleu de ses yeux
sous la voile être
Saxifrace au bec l’oiseau rocaille le rempart..
Niala-Loisobleu – 13 Juin 2021
Jacques Bertin – Un voyage
Un voyage »
J’ai retrouvé dans la coque la vieille fêlure L’humidité qui suinte comme l’éternel poison Et j’ai pleuré, assis la tête contre la cloison De l’autre côté le moteur battait son chant profond Celui qui vient de l’enfance Et dont les basses fréquences Toujours ont raison
Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes Il flottait dans cet endroit une odeur de goudron et d’urine Gravé dans le travers de la blessure on distinguait un nom Une illusion ou un message ou une marque de fabrique Le monde passait contre les hublots lentement comme un monde Les façades prétentieuses croulaient dans les angles morts On voyait des visages de femmes glacées et pensives Marquant la brume comme d’immatures soleils d’hiver Je ne sais pourquoi je me bats le bateau me conduit dans l’aube Ah vers la haute mer, bien sûr, comme chaque matin Je me retrouve faisant mon méchant trafic dans un port incertain Il faut payer cash, en devises fortes et avec le sourire Je ne sais pourquoi je me bats. J’ai pleuré dans la chaleur torride Le monde est beau! Les femmes se donnent avec des airs de s’oublier! Nos victoires sont devant nous qui nous tendent la main!
Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes
Ta poésie Jacques, collée aux semelles, tu me chantes chaque brin d’herbe battant le chant de ma vie. Voici un autre printemps à l’aurore approchée du couché. Soleil à saute-mouton au levé blessant d’un étoc en embuscade. Qu’attendre du silence assiégeant qui force derrière le rapt des fruits de son coeur?
Ils étaient trois les garçons, deux les filles. Ajoute à ça leurs multiples ça gonfle le sac à faire corps-mort et couler au fond à étouffer les vents-porteurs.
Sans échanges l’Art dans toute sa signification n’est plus l’Art
La couleur pourra-t-elle prendre sur le jour en négatif ?
La main à quai ne sait que tremper le pinceau, lui laisser que le mouchoir, quel mauvais tableau ça fée
Imagine un amour sans rien en savoir, quel bluff impossible pour le symbole de l’oiseau
Voilà j’ai eu le ressortir d’images décollées qui m’a pris quand le coq à chanté, c’est mains tenant à toi Bertin d’en chanter la résurgence pour que le cerisier meurt pas de stérilé.
Niala- Loisobleu – 21 Mars 2021
La Nuit On Ne Peut – Jacques Bertin
La nuit on ne peut vraiment plus échapper
On rentre dans une grange à la charpente Inquiétante comme l’éternité
Les amis d’enfance dorment dans le foin,
Quelquefois l’un d’eux s’éveille Et me regarde, et se rendort
Il y a de très jeunes filles, dont je suis éperdument Amoureux Un peu de leur neige sur mon épaule est restée Il y a si longtemps et la neige est restée La nuit on ne peut vraiment plus échapper …
Je sors en douce de ma vie par la porte du fond Ou êtes vous, ou êtes vous, la nuit vous découvre et vous couvre ou êtes vous Est ce que vous me cherchez aussi, dites si nous allions, Comme autrefois dormir dans des décors de hasard avec de bons feux d’odeurs Est ce qu’on nous permettrait d’y mourir Enfant perdu, enfant puni, est ce que vous rodez autour du parc interdit Où le jour et la nuit Dieu vous accueille juste pour vous donner l’avant goût du retour
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.