A PARTIR DE QUOI PEINDRE CE QUE NOUS CRIE


A PARTIR DE QUOI PEINDRE CE QUE NOUS CRIE

La lueur des bougies dans laquelle la guitare frémit

danse

tirant son eau-vive des pierres dressées

dans l’éclair de truite la main jusqu’au poignet

un tronc tombé de l’humeur du temps

ne résiste pas à l’union des rives romanesques où l’amour-castor frappe pour bâtir

A partir de quoi je peins ce que moi suis tout entier de Nous, rire jusqu’au cri du refus de confondre, tarte aux pommes et roulements de tambour de charge fruitière du cerisier

Marc sur le côté à regarder dans le rêve accompagné.

Niala-Loisobleu – 11 Novembre 2020

LES DEUX PARTIS


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LES DEUX PARTIS

 

La vie nous place inégalement de chaque côté de notre né

s’en mêlent les dogmes , les combinaisons sans scrupules, le hasard , la béatitude..

Le poids du jour est laid tellement il est beau

Marcel joue à la roulette russe sans entrer de bal

Maria vivra avec la mort de la Reine dans le pore de l’épée

Juste un peu d’air

de musique

sans excès

avec de la luminosité respirable sans hasard

et trouver plaisir au goût des choses

 

Niala-Loisobleu – 21 Juillet 2020

LA GRANDE PASSACAILLE


Camus-Casares

LA GRANDE PASSACAILLE

Écoute le roulement des galets dans la mer !

Hors les murs nus de l’être prolongeant

la hantise de la musique muette,

soudain murmurent en nous les flûtes du crépuscule.

Dans le passage de notre souffle mortel

les mots tracent le sens que nous espérions rencontrer

en explorant du regard

chaque soir chaque matin qui hennit en plein ciel –

la bouche ouverte boit

le vent pluvieux toujours resurgissant,

le vent qui vient d’ailleurs

et porte en soi comme une absence

le silence pareil au germe jaillissant

hors du commencement sans visage et sans lieu :

respirer de nouveau, plonger dans le temps fabuleux des noces

où s’étreignent le jour et la nuit emmêlés.

Afflux divin du livre qui en porte le rythme

comme une lame de fond arrachée au ventre de la mer,

chevaux d’écume dansant, caracolant, puis tout à coup

se cabrant pour jouir

jusqu’à la crête mortelle et blanchissante du ressac.

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Claude Vigée