La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
à ramasser pour vivre la nature , l’objet, le lieu, l’animal-homme
en simple curiosité de sentir leur histoire vivre
un caillou qu’on laisse parler
les yeux posés sur un morceau de bois
le rire d’un gosse qui traverse la rue depuis une fenêtre, entre du linge qui sèche, que le vent agite à suivre
Ce village de la guerre à l’abri de la mort brutale où l’enfant découvrira le rite de la veillée funèbre, les fibres présentes qui tiennent le mort vivant. Le gosse voit les caractères mettre le théâtre dans leurs habits démodés, un vieux costume de communion, une robe qui ne demande qu’à craquer aux coutures. La cérémonie traverse le temps
J’ai rejoint les chevaux au lavoir
Bas de côte, le ruisseau est venu là garder la fraîcheur
Lieu de jeux qui grandira ceux qui feront les prochains à venir là
Grandira est la question posée ?
Mes mains sont en mesure de dire
Elles ont le modelé pour témoin, puis le bruit de la vibration, l’entente du coulé, le sauté à pieds-joints ou celui de l’élan, la course car partout celle-là, sait se mettre en avant. En portant l’image, la musique sort. Dans la rue, sous le kiosque, un bal du samedi soir, sur le rocher ou elle s’écrase, portée par un vol d’oiseau
La tempête
joie et peine toujours main dans la main
Et dans ce mouvement perpétuel la couleur plein les doigts, fol espoir d’aimer et rien d’autre.
Au tout début il avait remarqué qu’en plein jour et où qu’il soit ce gros truc rond dans le ciel, possiblement capable de réduire, était toujours avec lui
Dans la rue, sur le long du quai, jusque sous le pont d’un gros marronnier ou d’un saute-rivière le rond blanc avec son visage dedans , pas de doute, lui clignait de l’oeil. Sorte de complicité qui plut d’emblée à l’enfant
En montant le courrier que Marthe lui avait dit de répartir dans les étages il la voyait cette face de lune chaque fois qu’au palier intermédiaire il passait devant la fenêtre
Il s’arrêtait pour jouer du pied avec
Ou montait sur une marche d’étoile la rejoindre
C’est comme ça que longtemps après il sort toujours se taire pour bavarder au-dehors, vieux stratagème de pas causeux qui permet de regarder du côté où on dit que c’est pas pour les enfants
Quelle connerie
Cheval ça aide à passer inaperçu
Les hommes n’ont qu’un rapport étranger avec ceux qu’ils exploitent
Quand il allait aux Tuileries, des fois il croisait un détachement de la Garde Républicaine descendu de la Nation débourrer ses canassons jusqu’à l’Arc de Triomphe
il traversait leur crottin mine de rien et venait jouer avec ses copains du manège avant de s’abreuver au grand bassin
Il en a fait fait des voyages à te chercher, Ma
c’est vrai que la jeunesse ça l’a formé puisqu’il est en corps là
Pour ce Dimanche de fin de pont, il va pouvoir profiter de ce qu’ils rentrent, pour se faire un coin de bocage. Il aimerait de l’églantine, de la planche à voile, des briques à vallées et beaucoup de menthe quand il entendra les aboiements de son copain noir. La Normandie sans les gîtes à parisiens mais avec plein de vaches, des pommiers et du Toi en chaume, ça lui remue l’aqueux
Son père au milieu d’un chant qu’il pousse à tue-tête, palette à la main…
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.