O Marie – Feu ! Chatterton et Bertrand Belin


PAULA MODERSHON-BECKER

 O Marie 

Feu ! Chatterton et Bertrand Belin

Y a quelqu’un qui appelle mon nom,

Y a quelqu’un qui appelle mon nom

On travail aujourd’hui, on travail sous la pluie

On travaille au tabac, hostie!

Mes mains sont noires a cochon,

Mes mains sont noires a cochon

Trente jours, et trente nuits

On travail au tabac, hostie!

Oui ma blonde elle attend après mois,

Oui ma blonde elle attend après mois

Je vais retourner avec beaucoup d’argent

On travail au tabac, hostie!

Oh driver donne moi une chance,

Oh driver donne moi une chance

Avez-vous du feu pour ma cigarette?

On travail au tabac, hostie!

Ce soir, on va au village,

Chanter le chanson, boire la boisson

On travail au tabac, hostie!

O Marie, j’ai mal a la tete

O Marie, j’ai mal a la tete

Donnez nous l’esprit, l’esprit du corps

On travail au tabac, Marie

Le bleu du ciel a change,

Le bleu du ciel a change

Apres quarante jours et quarante nuits

On ne peut pas travailler au tabac

Y a quelqu’un qui appelle mon nom,

Y a quelqu’un qui appelle mon nom

On travail aujourd’hui, on travail sous la pluie

On travail au tabac

El lenguaje de las flores (fragmento de « Da Rosita la soltera » – Enrique Morente/Federico Garcia Lorca


PAULA MODERSHON-BECKER

El lenguaje de las flores (fragmento de « Da Rosita la soltera » – Enrique Morente/Federico Garcia Lorca

Maman emmène-moi aux champs
Madre llévame a los campos

avec la lumière du matin
Con la luz de la mañana

voir les fleurs s’épanouir
A ver abrirse las flores

Quand les branches se balancent
Cuando se mecen las ramas

était ouvert
Abierta estaba

La rose avec la lumière
La rosa con la luz

du matin si rouge
De la mañana tan roja

Du sang tendre que la rosée a éloigné
De sangre tierna que el rocío se alejaba

Et si chaud sur la tige
Y tan caliente sobre el tallo

Que la brise a brûlé
Que la brisa se quemaba

aussi haut qu’il brille
Tan alta como reluce

était ouvert
Abierta estaba

Oh mille fleurs
Ay mil flores

Ils disent mille choses
Dicen mil cosas

Oh pour mille amants
Ay para mil enamoradas

Et la fontaine compte
Y la fuente está contando

Ce que le rossignol se tait
Lo que el ruiseñor se calla

était ouvert
Abierta estaba

La rose avec la lumière
La rosa con la luz

du matin si rouge
De la mañana tan roja

Du sang tendre que la rosée a éloigné
De sangre tierna que el rocío se alejaba

Et si chaud sur la tige
Y tan caliente sobre el tallo

Que la brise a brûlé
Que la brisa se quemaba

aussi haut qu’il brille
Tan alta como reluce

était ouvert
Abierta estaba

Source : Musixmatch

Paroliers : Enrique Morente Cotelo / Federico Garcia Lorca

APPARITION


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APPARITION

 

Un poids délesté envol

en cours de route

léger

la toile est serrée en raison de la trame

Sur la rocade croisé une dame en blanc

Elle peignait à cheval sur le rail central

L’idée m’a ramené à l’atelier

comme quand j’ai la tripe

Niala-Loisobleu – 26 Mai 2020

POINT ROUGE


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POINT ROUGE

La peau d’un champ à gorge déployée

ciel renversé

à l’avalé

la mer dans un souhait de remonter

un nid sur l’île cachée derrière sa nudité

s’en peindre le corps

gros-sel genre paludier

Niala-Loisobleu – 26Mai 2020

NE ME DEMANDE PAS POURQUOI DANS CET INSTANT LA


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NE ME DEMANDE PAS POURQUOI DANS CET INSTANT LA

 

Un instant où les yeux viennent sur les

mains, les miennes, toute une vie passée

à ramasser pour vivre la nature , l’objet, le lieu, l’animal-homme

en simple curiosité de sentir leur histoire vivre

un caillou qu’on laisse parler

les yeux posés sur un morceau de bois

le rire d’un gosse qui traverse la rue depuis une fenêtre, entre du linge qui sèche, que le vent agite à suivre

Ce village de la guerre à l’abri de la mort brutale où l’enfant découvrira le rite de la veillée funèbre, les fibres présentes qui tiennent le mort vivant. Le gosse voit les caractères mettre le théâtre dans leurs habits démodés, un vieux costume de communion, une robe qui ne demande qu’à craquer aux coutures. La cérémonie traverse le temps

J’ai rejoint les chevaux au lavoir

Bas de côte, le ruisseau est venu là garder la fraîcheur

Lieu de jeux qui grandira ceux qui feront les prochains à venir là

Grandira est la question posée ?

Mes mains sont en mesure de dire

Elles ont le modelé pour témoin, puis le bruit de la vibration, l’entente du coulé, le sauté à pieds-joints ou celui de l’élan, la course car partout celle-là, sait se mettre en avant. En portant l’image, la musique sort. Dans la rue, sous le kiosque, un bal du samedi soir, sur le rocher ou elle s’écrase, portée par un vol d’oiseau

La tempête

joie et peine toujours main dans la main

Et dans ce mouvement perpétuel la couleur plein les doigts, fol espoir d’aimer et rien d’autre.

Niala-Loisobleu – 25 Mai 2020

 

DEMEURER BLANC, A CHEVAL


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DEMEURER BLANC, A CHEVAL

Au tout début il avait remarqué qu’en plein jour et où qu’il soit ce gros truc rond dans le ciel, possiblement capable de réduire, était toujours avec lui

Dans la rue, sur le long du quai, jusque sous le pont d’un gros marronnier ou d’un saute-rivière le rond blanc avec son visage dedans , pas de doute, lui clignait de l’oeil. Sorte de complicité qui plut  d’emblée à l’enfant

En montant le courrier que Marthe lui avait dit de répartir dans les étages il la voyait cette face de lune chaque fois qu’au palier intermédiaire il passait devant la fenêtre

Il s’arrêtait pour jouer du pied avec

Ou montait sur une marche d’étoile la rejoindre

C’est comme ça que longtemps après il sort toujours se taire pour bavarder au-dehors, vieux stratagème de pas causeux qui permet de regarder du côté où on dit que c’est pas pour les enfants

Quelle connerie

Cheval ça aide à passer inaperçu

Les hommes n’ont qu’un rapport étranger avec ceux qu’ils exploitent

Quand il allait aux Tuileries, des fois il croisait un détachement de la Garde Républicaine descendu de la Nation débourrer ses canassons jusqu’à l’Arc de Triomphe

il traversait leur crottin mine de rien et venait jouer avec ses copains du manège avant de s’abreuver au grand bassin

Il en a fait fait des voyages à te chercher, Ma

c’est vrai que la jeunesse ça l’a formé puisqu’il  est en corps là

Pour ce Dimanche de fin de pont, il va pouvoir profiter de ce qu’ils rentrent, pour se faire un coin de bocage. Il aimerait de l’églantine, de la planche à voile, des briques à vallées et beaucoup de menthe quand il entendra les aboiements de son copain noir. La Normandie sans les gîtes à parisiens mais avec plein de vaches, des pommiers et du Toi en chaume, ça lui remue l’aqueux

Son père au milieu d’un chant qu’il pousse à tue-tête, palette à la main…

Niala-Loisobleu – 24 Mai 2020