La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Nos armes et nos liens ont jailli de la môme souche, à présent calcinée, éparpillée dans le ciel froid.
D’autres (leurs ont failli me perdre, d’autres talons d’argent me piétiner. J’ai repoussé cette aube anticipée du jour qui ne doit qu’à la nuit son accompagnement de flûtes et de nuées, son trouble, sa félicité…
Tellement j’ai tremblé que tu ne trembles plus, ma flamme à la proue, très bas, éclairant les filets.
Les astres sont anciens mais la nuit est nouvelle. 0 sa tyrannie d’enfant d’autrefois, son joug de rosée.
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce souvenir de soie Qui se souvient de nous Ce n’est pas qu’il fasse froid Le fond de l’air est doux
C’est qu’encore une fois J’ai voulu comme un fou Me souvenir de toi De tes doigts sur mon cou Me souvenir de nous Quand on se disait « vous »
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce sourire de soie Qui sourit comme nous Souriions autrefois Quand on se disait « vous »
En regardant l’soir Tomber sur nos genoux C’est qu’encore une fois J’ai voulu revoir Comment tombe le soir Quand on s’aime à genoux
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce soupir de soie Qui soupire après nous Ce n’est pas pour que tu voies Comme je m’ennuie sans toi
C’est qu’il y a toujours L’empreinte, sur mon cou L’empreinte de tes doigts De tes doigts qui se nouent L’empreinte de ce jour Où les doigts se dénouent
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Cette écharpe de soie Que tu portais chez nous Ce n’est pas pour que tu voies Comme je m’ennuie sans toi Ce n’est pas qu’il fasse froid Le fond de l’air est doux
J’aurai du mettre l’air en flacon peut-être que le sel aurait gardé la chanson de marin sur l’A de l’embarcadère
A l’encre se tend l’orin les haubans cliquètent en suivant des yeux le tourbillon des mouettes . Sur les pavés que la pluie fait briller des sépias sont restés sous les casiers qu’en sortira-t-il un corps mort où le n°5 ?
Voilà le coefficient qui monte jours de grandes marées annoncés les estrans remonteront la jupe des vagues jusqu’au haut des cuisses du rivage
A découvert l’enfoui en faisant surface dira la vraie couleur du fond sans l’habillage des mots qui dissimulent la vérité le silence jauge l’exacte profondeur de l’expression orale
La plage étend tout son corps à la rencontre de l’horizon en question…
Niala-Loisobleu 19 Janvier 2015
On est d’ici et nulle part. Tu te souviens Mon Capitaine ? Petit-Frère est-ce pour ça que tu es parti devant avec tes dix-ans de moins ? Un rivage que t’as gardé de côté à l’anneau a du finir par te retenir au mauvais moment que l’amour t’avait fait. L’Homme peut pas vivre sans et il arrive pratiquement jamais à le garder à partir du premier. Faut repartir. Voilà comme quoi je pense que pour assurer faut amarrer sans descendre à quai. La poésie n’en pâtira pas. Comme je disais à Ana, la Philosophe ce matin ce qu’elle dit elle, est la vérité, mais la vérité à dire est pas toujours bonne. Alors on fait appel au poète pour soigner avec des mots menteurs le côté cruel de la vie. Faut qu’on sache prendre soin de nous comme des autres.
Du coup j’ai eu besoin d’une promenade avec toi Mon Capitaine
Dis-moi dans les abysses ça va comment , ça change aussi ?
Tableau qui servira pour l’affiche de l’exposition
« NIALA RECOLLETS 2022 »
NIALA 2022
ACRYLIQUE S/TOILE 65X54
Oyez, oyez, il est né mon dernier enfant
tout est dedans !
Tel mon jardin, où pousse la Femme Anémone, où laboure le cheval, où l’oiseau grimpe, où l’abeille garde, où le Bleu c’est le chien qui surveille le maussade pour le mordre, où la mer ne veut que l’enfant en bateau de papier, où les mots-peints s’allient à la poésie, où les petites-maisons blanches abritent l’humanisme
J’ai une chaise qui m’assoie en Elle. Comme ça mais pas n’importe où. Drainant avec elle des fenêtres sur l’infini. Pas n’importe lesquelles. Celles que le Grand Fauve a si largement ouvertes qu’elles déglinguent le sombre du présent des années après
Matisse, cette force de la nature à lui tout seul
Ils sont là tous les deux avec un commun en parabole qui pulvérise d’A à Z la prétention actuelle
Plus que presque 1 mois et les Récollets lèveront leur drapeau, pour moi sans doute la 38ème fois dernière
Sacré bout de chemin, mon Cousin
Dire ce que ça m’habite le ventre, dans le coin où l’émotion loge c’est pas possible. Mais le taire c’est pareillement impossible. C’est tellement physique d’accrocher à ce stade…
Je peins celui-là qui sera l’affiche de cette Expo 2022. Depuis plusieurs jours et pas fini
Je ne traîne pas mais à voir comme ça macère, je dois reconnaître que c’est nouveau en bavardage interne
Les tripes dans la main gauche, les tripes dans le regard en arrière, les tripes dans le transport sensuel, parce que l’érection part de la palette jusqu’à gicler sur la toile, les tripes qui regardent le bout du couloir où planent des corbeaux qui prendraient bien leur part. MAIS seulement arrêter les Récollets par conformité d’âge ça n’a rien d’un adieu pour l’atelier. Le Capitaine peut pas partir sans le bateau
Alors avec l’anémone et tout son bleu symbole ô hisse et ô
L’émotion finit par prendre le dessus avec bonheur sur les plus grands malheurs que la vie largue sans se priver.
Redressant le bas du dos le peintre se met d’équerre avec le soleil et pousse le chariot en direction de la rue d’Angoulême la main ferme sur le fil à plomb
L’époque change si vite d’humeur qu’l faut pas tarder à répondre quand l’estuaire ouvre l’écluse
Et puis mis en humeur joyeuse par une pensée bleue par une maison de Mexico qui ne triche pas avec la lutte pour l’espoir, j’ai peint l’envie de faire l’amour qui en navette funicule mon sacré coeur
Le petit oiseau sur ma main chante à vague montante
Faute de faire ne m’est pas coutume, mes matins ont toujours eus pour règle sitôt le café bu d’ouvrir la boîte à outils
Ces derniers jours de crise bien que m’ayant monté le sucre m’ont semblé un tantinet amers, au point que ce matin en ouvrant la boîte de couleurs me suis dit qu’au train dans lequel on nous a fait monter ce pourrait bien être celui de la gare où on descend sans choisir
J’aime pas les bouteilles à moitié-vides comme les seins plats, ça m’outre-noir au point qu’il faut que je m’en soulage sans traîner
Quand la demande d’entrer au Couvent m’est parvenue, foi de Bébert, j’ai pas vu un mécréant comme moi dire bingo aussi rapidement
Et si fallait quitter le navire parce que ce serait l’heure, j’aurai resté poli en disant « Salut les Copains » sans perdre l’odeur du coin d’herbe qui m’a toujours été le plus vers.
Sortis de la ménagerie d’un ambulant volatile, les chevaux viennent flairer la piste, l’appétit de parade réouvert par un M. Loyal connu de longue date
La rue cogne à la porte du Couvent de son tambour de ville pour un retour au Prieuré
Reste à revenir sur l’état actuel qui fixe des conditions en vertu de la crise sanitaire afin d’accepter les contraintes en vertu du vif argent créatif voulant vivre sa reconnaissance
Grande nécessité oblige
Voir le flot sortir de l’amer aux pieds du ber, ébranle l’énergie à lui faire dire oui
On ne peut quitter la scène sans dire « Au revoir »…
Entraînée par mon cœur
Dans une mélodie
De signes
J’ai vu le ciel
Avant le ciel
Sur la plus haute
Branche d’un arbre
Digne
Sortant de ma réserve
J’ai consacré mes yeux
À sa beauté
Suffisamment attestée
Et accroché mon rêve
Aux nuages
Ensemble
Avec la plus grande
Intensité
Nous avons ri
Nous avons pleuré
Pour attiser le feu
De nos priorités !
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