La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Avant les premières neiges l’or des feuilles se déplace du tronc des arbres veufs en tourbillonnant
Les merles pourraient choisir les brindilles qu’ils aiment trancher d’un coup de bec pour construire leurs nids si la saison était au nid. Quoique parler de saison ne corresponde plus à rien
L’oiseau garde le métier à tisser d’une certaine présence
il croise les brins de couleur et se promène dans la trame lâche ou serrée comme dans les lignes de ce qu’il vit
quelques fous de Bassan se proposent en titre pour enseigner la façade du nom de sa spécialité
J’écris le principal ailleurs et mets le petit -carnet à ruban dans l’aumônière, les mots propres à ma pensée sont volés par des rats puants. Il faut tenir compte du véritable viol qu’on tolère.
le vent me dépose entre les trumeaux de tes jambes
on peut voir les instruments aratoires descendre à coeur de pensée
leurs mouvements disent clairement la promesse qui s’est faite entre eux
Puis c’est le balancement du percheron se dirigeant aux fosses du lavoir dans lesquelles la lavandière plonge largement son décolleté
tandis que la brouette à l’arrêt n’a pas effacé ce grincement qui lui est chair, tu t’étales pour prendre le soleil au séchage des draps
un échassier dépasse des iris d’où les grenouilles sautent sur les nénuphars. Ton lotus m’étonne dans l’extase alangui où il se laisse flotter. Plus gros qu’une chanson sans paroles il montre un souffle de ioule qui rameute le rossignol
Tu dénoues le large rayon de soleil de tes cheveux pour l’étaler dans la paille, queue-de-vache en regain nous en gardons l’existence hors de la tonte.
sur la plage enfin déserte le virus entre dans la saison de ramassage du sel impropre à la consommation mais mis en promo
Ils me tournent le dos, je leur fais peur, la vérité est dangereuse, depuis que le messie se fait attendre pas une tranche de l’Histoire n’a manqué de candidat à la fonction divine
A tel point que les urnes à part éventuellement pour pisser, n’intéressent plus personne, la politique s’auto-détruit. Si tu demandes à un enfant qui fut Jaurès il te répond à la limite, une station de métro. Quant à la révolution d’Octobre, le communisme en a confié la suite à Poutine. Macron c’est une salade russe à faire ce qu’il jure qu’il ne commencera jamais
Les enfants ne sont pas répréhensibles d’ignorance, je comprends le dégoût qu’ils peuvent avoir de parents irresponsables qui s’acharnent à leur faire gagner des diplômes
Le monument aux morts de mes humanités où Jules Ferry est dans chaque ville et village de France reste fleuri de l’immense évolution que des instituteurs ont apporté en apprenant à lire et à écrire au peuple tout entier
Aujourd’hui le personnel soignant marche pour avoir sa gravure réservée dans la pierre
J’suis vraiment un sale type, mais je t’aime toi qui te reconnaîtras.
J’ai peur du temps Et le temps est long J’ai peur que le temps, s’arrête… Et ma journée se rallonge à l’ infini… J’ai peur que le temps et mes amis m’oublient Je passé ma vie à attendre un instant de joie qui ne dure jamais J’en ai assez des gens… Ces gens qui ne sentent pas qui ne comprennent pas… Je crains, Je crains La solitude. Mais, seule, toujours seule, Je suis muré dans le silence. Je ne peux ni parler, ni écrire. La maison… une prison, Et la rue une geôle dont les murs sont les gens ! J’ai peur de perdre tout sentiment, J’ai peur que disparaisse mon art, J’ai peur de périr de mon vivant. Hélas, je suis toujours solitaire, Isolé dans une bulle de verre. Et je marche sur un chemin plan, Un plan qui s’incline, qui s’incline Mais jusqu’où? du temps Et le temps est long J’ai peur que le temps, s’arrête… Et ma journée se rallonge à l’ infini… J’ai peur que le temps et mes amis m’oublient Je passé ma vie à attendre un instant de joie qui ne dure jamais J’en ai assez des gens… Ces gens qui ne sentent pas qui ne comprennent pas… Je crains, Je crains La solitude. Mais, seule, toujours seule, Je suis muré dans le silence. Je ne peux ni parler, ni écrire. La maison… une prison, Et la rue une geôle dont les murs sont les gens ! J’ai peur de perdre tout sentiment, J’ai peur que disparaisse mon art, J’ai peur de périr de mon vivant. Hélas, je suis toujours solitaire, Isolé dans une bulle de verre. Et je marche sur un chemin plan, Un plan qui s’incline, qui s’incline Mais jusqu’où?
on garde les élèves de crainte de voir la pandémie gagner les faubourgs, mais une torpeur falote cerne les yeux des bergers
Sous leur chapeau à part le masque plus rien d’eux ne résonne
Ils étaient professeurs au départ, les voici vigiles-nounous, le sein sur les genoux, vide de ressort. Personnage falot que l’épuisement dévie de la flûte joyeuse auquel il s’adonne quand la vocation est respectée
On marche sur l’enseignement pour faire consigne d’enfants comme dans une gare entre deux trains au prétexte que l’enfant est rebelle au virus bien qu’en étant porteur
Dites-moi que ce n’est pas par mauvais esprit que les enseignants peuvent l’attraper des élèves. Ubu remplacerait Jean-Michel sans qu’on y voit un changement
Sinistre incompétence d’une légèreté estivale qui tend l’oreille et menace. Je n’ai jamais cru à la vertu du sable pour se tenir la tête hors du seau…
Dicen que por las noches Ils disent qu’il passait Nomas se le iba en puro llorar, Ses nuits a pleurer Dicen que no comia, Ils disent qu’il ne mangeait pas Nomas se le iba en puro tomar, Il ne faisait que boire Juran que el mismo cielo Ils jurent que le ciel lui meme Se estremecia al oir su llanto ; Se retrecissait en ecoutant ses pleurs Como sufrio por ella, Comme il a souffert pour elle Que hasta en su muerte la fue llamando Meme dans sa mort il l’appellait Ay, ay, ay, ay, ay, … cantaba, Ay, ay, ay, ay. , ay…. il chantait Ay, ay, ay, ay, ay, … gemia, Ay, ay, ay, ay, ay…il gemissait Ay, ay, ay, ay, ay, … cantaba, Ay, ay, ay, ay, ay…. il chantait De pasión mortal… moria De passion mortelle…il mourrait Que una paloma triste Qu ‘une colombe triste Muy de manana le va a cantar, Va lui chanter tot le matin A la casita sola, A la maisonette seule Con sus puertitas de par en par, Avec ses petites portes Juran que esa paloma Ils jurent que cette colombe No es otra cosa mas que su alma, N’est rien d’autre que son ame Que todavia la espera Qui attend toujours A que regrese la desdichada Le retour de la malhueureuse Cucurrucucu… paloma, Cucurrucucu…. colombe Cucurrucucu… no llores, Cucurrucucu…ne pleure Las piedras jamas, paloma Jamais les pierres, colombe ¡Que van a saber de amores ! Que savent elles d’amour ! Cucurrucucu… paloma, ya no llores Cucurrucucu…colombe, ne pleure plus
Le brouillard mélange une certaine souffrance et les larmes comme la porte d’un couloir sur l’impasse
barricade dans la voix du soir aimant
qui éteint l’étoile
Une idée clouée sur la porte mange la lumière
blanche colombe gare aux griffes du fauve aveugle lâché par les autres comme une cage…
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