Hein, dis-moi où ?


Hein, dis-moi où ?

Le visage nuptial

À présent disparais, mon escorte, debout dans la distance;
La douceur du nombre vient de se détruire.
Congé à vous, mes alliés, mes violents, mes indices.
Tout vous entraîne, tristesse obséquieuse.
J’aime.

L’eau est lourde à un jour de la source.
La parcelle vermeille franchit ses lentes branches à ton front,
dimension rassurée.
Et moi semblable à toi,
Avec la paille en fleur au bord du ciel criant ton nom,
J’abats les vestiges,
Atteint, sain de clarté.

Tu rends fraîche la servitude qui se dévore le dos;
Risée de la nuit, arrête ce charroi lugubre
De voix vitreuses, de départs lapidés.

Tôt soustrait au flux des lésions inventives
(La pioche de l’aigle lance haut le sang évasé)
Sur un destin présent j’ai mené mes franchises
Vers l’azur multivalve, la granitique dissidence.

Ô voûte d’effusion sur la couronne de son ventre,
Murmure de dot noire!
Ô mouvement tari de sa diction!
Nativité, guidez les insoumis, qu’ils découvrent leur base,
L’amande croyable au lendemain neuf.
Le soir a fermé sa plaie de corsaire où voyageaient les fusées
vagues parmi la peur soutenue des chiens.
Au passé les micas du deuil sur ton visage.

Vitre inextinguible: mon souffle affleurait déjà l’amitié
de ta blessure,
Armait ta royauté inapparente.
Et des lèvres du brouillard descendit notre plaisir
au seuil de dune, au toit d’acier.
La conscience augmentait l’appareil frémissant deta permanence;
La simplicité fidèle s’étendit partout.

Timbre de la devise matinale, morte saison
de l’étoile précoce,
Je cours au terme de mon cintre, colissée fossoyé.
Assez baisé le crin nubile des céréales:
La cardeuse, l’opiniâtre, nos confins la soumettent.
Assez maudit le havre des simulacres nuptiaux:
Je touche le fond d’un retour compact.
Ruisseaux, neume des morts anfractueux,
Vous qui suivez le ciel aride,
Mêlez votre acheminement aux orages de qui sut guérir
de la désertion,
Donnant contre vos études salubres.
Au sein du toit le pain suffoque à porter coeur et lueur.
Prends, ma Pensée, la fleur de ma main pénétrable,
Sens s’éveiller l’obscure plantation.

Je ne verrai pas tes flancs, ces essaims de faim, se dessécher,
s’emplir de ronces;
Je ne verrai pas l’empuse te succéder dans ta serre;
Je ne verrai pas l’approche des baladins inquiéter
le jour renaissant;
Je ne verrai pas la race de notre liberté servilement se suffire.

Chimères, nous sommes montés au plateau.
Le silex frissonnait sous les sarments de l’espace;
La parole, lasse de défoncer, buvait au débarcadère angélique.
Nulle farouche survivance:
L’horizon des routes jusqu’à l’afflux de rosée,
L’intime dénouement de l’irréparable.

Voici le sable mort, voici le corps sauvé:
La Femme respire, l’Homme se tient debout.

René Char

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Ainsi les cordes des pianos désaccordés passeront entre les dents de la mort de vivre. Détartrage du boniment. Culture de la différence à fort épandage du nitrate de l’inégalité.

Où sommes-nous séparés,  dans cette emboîture d’un identique vouloir,

hein dis-moi, où ?

Seul l’amer s’enferme.

Niala-Loisobleu – 30 Novembre 2016

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LE MARGINAL


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LE MARGINAL

Ces jours où la mort, comme on voudrait ne plus la connaître, était collée aux bruits de bottes d’une fin paraissant sans issue, tant la peur sombre et visqueuse la fixait au moindre coin d’existence, remontrent leur rictus. Demain était trop loin pour construire, il fallait s’abriter. On doutait malgré soi de vivre par imposition de privation de liberté. Et pourtant on a refusé de démissionner.

Je me suis marginalisé par foi dans l’espoir, bien qu’entrant pourtant dans un statut social où rien n’était à espérer.

Et je les ai mordu de mes deux pieds, piétinés de mes dents, ces motifs d’abandon.

Vivre ô vivre en les néantisant, naturellement tourné vers le refus de céder, j’y suis parvenu, me séparant de l’inexorable destin humain, qui en définitive se veut faible.

Aujourd’hui, une fois encore j’ai eu la vision d’une abolition des privilèges, d’un saut vers l’égalité entre les êtres au niveau du genre, de la liberté d’expression, des croyances, des couleurs de peau…

A peine m’en suis-je réjoui que j’ai vu l’opposition au changement redresser la tête.

Seul de nouveau, marginal à jamais, rien ne me fera abandonner mon idéal. En pleine possession de mes moyens, je persiste et signe.

Niala-Loisobleu – 29 Novembre 2016

 

TOUT S’EFFACE


TOUT S’EFFACE

Oui j’ai des erreurs à regretter
J’ai laissé passé du temps à espérer
Je n’ai qu’une envie c’est de voir mes proches m’aimer
Je ne veux pas avoir à quémander le respect
Je suis lessivé, excédé
J’veux pas retourner déposer des CV
Avec le temps crois moi poto rien n’est resté
Qui me pleureras quand je serais décédé?
Et en face de ma classe je constate que je m’encrasse
J’paierais de mon sang mes erreurs tôt ou tard
J’aimerais que l’allégresse m’embrasse
Et les gens changent, tout s’efface
On s’retrouve au point de départ
On se sent mal, tout nous lasse, mais j’reste de marbre

J’ai cru que j’avais une triste histoire
Mais quand t’es dedans, dur d’y croire
J’avais les menottes et la vie du chtar
Aujourd’hui pas loin de la vie de star
Dans mon histoire des fautes d’orthographes
Effacées par des autographes
J’ai toujours cru que je touchais le fond
Mais je pète la forme et les choses se font
J’étais dans le faux c’est une chose qui est vraie
J’ai le sourire, rien ne m’effraie
Le temps passe, la Terre tourne
J’suis figé, j’attends mon tour
Mon gars Abou, j’suis à bout
Dur d’avancer les deux pieds dans la boue
Notre enfance collège Paul Gauguin
Aujourd’hui faut qu’on amasse des gains

Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface
Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface

Seigneur ayez pitié de moi le jour où je partirai
J’ai peur d’avoir niqué ma vie à faire le passionné
Je parle au nom de tout le monde, rien de personnel
A vouloir aller trop vite on finit par saigner
Malheureusement le temps nous appâte
Car il sait que j’suis dans de beaux draps
Le Diable tente de noircir mon âme
Pendant que mes gars apprécient mon art
Donc épargnez vos discours de taré
Si la zik est un trou noir j’avance sans savoir où aller
Des projets de papiers, loin des guerres de quartier
J’suis venu écrire l’histoire si tout s’efface laisse les parler

Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface
Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface

Le temps passe et moi j’ai l’impression de tourner en rond
Malgré ma constante évolution
Pas une ride sur le visage mais la pression
De navrer mon daron
Comment s’en sortir dans ce bas monde?
Le temps c’est devenu de l’argent
Mais y’a plus le temps de dépenser cet argent
Fuck les plans, agis sur le moment
La mort en Rolex s’impatiente
Je ne suis qu’un homme que Dieu me pardonne
Aveuglé à la vue des sommes
Le temps effacera-t-il tous mes défauts?
Ooh oh ah

Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface
Avec le temps qui passe, tout s’efface, tout s’efface
Les douleurs, les larmes, les drames, tout s’efface

 

DE FAIT


DE FAIT

Je jette la clef

trop de questions se placent en opposition

L’herbe verte d’ailleurs est aussi jaune qu’un réflexe de pave love sur une route à la rencontre de personne, ici…Je m’en taire pas, j’en hurle vieux loup sol y flore pour simuler votre parole se tenir.

Une foi dans ma tour, illusionniste, au moment du lapin qui sort, j’appellerai les tourterelles et les colombes à tendre le foulard sur mes yeux

Nous avons perdu la félicité indistincte qu’on voit aux bêtes, aux poissons enchâssés dans l’eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de feuilles mortes, aux oiseaux ivres d’air. Nous sommes devenus pensifs et, par­tant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d’avoir été au monde pleinement, sans états d’âme, d’un très lointain commencement. Je rêve, pour finir, d’une lande ouverte à tous les vents où l’on verrait ce qu’il en est de nous et de tout et d’y être, avant d’avoir été.
Pierre Bergounioux

Retiré au sommet du rempart de ma montagne pelée, l’impatience de voir Anne déboucher, s’efface du guet

Du bateau de Py, restera le tant de mes derniers outrages à la raison du plus triste. Je manque de poids. L’érosion alimentée par l’Homme, d’essence usée par un mal d’estomac rongeur, aura eu gain de cause auprès des plaideurs.

Aux vents va  la charpente marine battue par l’indifférence…

Niala-Loisobleu – 29 Novembre 201

 

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Et si…Autrement on allait ?


Et si…Autrement on allait ?

Le jour du Printemps de cette année j’écrivais ce qui suit dans la peur ayant dépassée le doute de voir notre pays sombrer corps et biens par soumission au pouvoir incapable.

Le roi faits néant Françoué  et sa cour n’ayant dans leur succession que pareil ou pire. Les Sarko, Juppé, Macron et consorts, ne pouvant que viser une accession personnelle, ce monde d’inaptes ne peut à mes yeux que déboucher sur le couronnement de la Marine Le Pen…Horreur et putréfaction !

AUX PIRES QUI SAUCENT DE TOUT

ET SE PLAIGNENT D’ÊTRE DES LAISSES POUR CONTE

Un jour levé par une poussée d’aérosol

de printemps remis en partance

embaume

à te foutre la grand-voile

et le spi

dans la bonne marée

pour te dépêtrer des sorcières

de l’amer des sarcasmes

Où que pas une anguille sous-roche

aurait cru ne pas pouvoir te posséder

dans une relation de traversée en commun

Noyée dans sa route du rom

mon humanité

s’est fait trop souvent brûler dans l’alambic d’un putain de ratafia

de licence IV à strophes

pour que je sois en carence d’antennes sonar-radar

La vie offre un panel d’adversités qui grouillent comme un nid ovipare

à tout un chacun

plus indénouable qu’un sac de noeuds à méfaits contre la dignité

La poisse de certaines toisons d’or peut coller davantage de morbacs

plus vorace qu’une nuée de sauterelles d’un centre d’abattage pour phallocrates

Amour où es-tu donc ?

Nous voici dans le morbide de la tromperie la plus lâche

où le courage du traître tient dans la fausse-identité qu’il donne de sa personne

genre abbé pédophile qui enseigne la pureté aux enfants qu’il est chargé d’éduquer

Pauvre petit ange à l’arc bouté

comme tu t’es fait mettre

Le sentiment mis en boutiques d’accessoires pour farces et attrapes

par l’éplorée ceinte nitouche  (qu’a demain)

devient le confondu  de la santé avec une politique de la prothèse

c’est contrat sceptique pour l’énergie solaire

vaste chantier de construction d’éco-logis pour poupées gonflables

L’oeil joint à la pierre du fronton d’un sommet de colonnes

jette ses cils au loin

de la vile rose

comme chante Claude sous le bal con

Le sable  ne peut retenir les dunes que les chameaux mettent sur la route de soi

pendant que les peaux tendues s’associent au bois de violes

sans que les cordes puissent faire autrement que libérer

les champs d’encre

au do des cotons du blues

je trépigne de peint comme un visionnaire qui refuse d’être pris pour un con

par de fausses vierges vraie catin

Niala-Loisobleu

21 Mars 2016

Et vînt le soir du 27 Novembre 2016

Qui place au rang de favori François Fillon, que plus d’un an de battage n’avait retenu en rien, mais que des femmes et des hommes, jeunes, mûrs et âgés ont librement et indiscutablement désigné pour prochain Président.

J’en ai fait partie et au nom de mes enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants, souhaite que cet Homme de Vérité soit élu en 2017, Président de la République Française.

Arrêter la dégringolade vers une décadence programmée est la seule obligation citoyenne que je reconnaisse. Au nom de tous et non de quelques uns. Voilà mon voeu de résistant

Dans les mois qui viennent les menteurs, imposteurs, parjures et cie vont s’acharner à barrer la route à ce changement…

A une époque où l’on tue comme on joue…un noir souvenir nommé Jean Jaurès revient me faire peur…tant il réglerait celle des profiteurs.

Tous les coups les plus vils et les plus bas ne manqueront pas d’être utilisés par des pseudos-politiques-de-gauche, comme par des sans pseudos et surtout par le Front National qui, à mon sens, se retrouvera seul en compétition avec Fillon.

S’en tenir aujourd’hui à des arguments fallacieux touchant aux risques d’une réforme indispensable de notre système, tient de l’égoïsme personnel et du vouloir demeurer dans un laxisme stérile.

En cet automne 2016, me voici bien plus au printemps 2017 que je n’osais plus espérer…

Niala-Loisobleu – 28 Novembre 2016

 

Children have no choice

UN MATIN


UN MATIN
J’ai marché dans l’Autre nuit

étrange sensation de ne sentir de craintes

venues de multiples et qu’importe intentions

tout en sachant que le genre préféré du monde demeure tel qu’à vents

Nous sommes Miracle ou banalité

il me semble avoir fait comprendre

ne croire qu’en la capacité de soi

La pugnacité d’aller au centre de l’Autre

pas dans ce qu’erreurs, maladresses où mouvements fugaces

peuvent induire à ne voir pas le réel de l’Être

Dans son noir et blanc

l’image du quotidien
est une couleur à trouver

Le soleil qui brille
je l’ai pris sous tes cheveux
sous la bretelle de tes seins ballants de vie

Ils tombent
généreux
nourriciers

Tu sais lorsque je t’ai senti mer
au berceau de cette plage, Nous soleil
j’ai pris à deux mains aujourd’hui

Les oiseaux ont séparé le vol de l’inerte
le caillou a balisé
à ton pore je frémis ta respiration…
Niala-Loisobleu – 27 Novembre 2016
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MASQUE DE FAIRE


MASQUE DE FAIRE

Masque de faire

Sur la console la cane et les gants

jettent un oeil aux bandes molletières

du tapis central

de l’escalier de service

Masque de faire

Semblant taler

un fruit vert

immature

la sébile de fruits

du mendiant

Masque de faire

Globe taire est-ce ?

Non

la jarretière

de la mariée

sur la cheminée éteinte

a oublié qu’un jour

elle a pu jouir

Masque de faire

Quelques poils

contre l’écorce d’un arbre

lèchent les chiens

c’est signe que l’écu est en vacances

Masque de faire

Quand M.Dépavé

fait les grands boulevards

le bas dos s’insurge

voilà du commune art sans cinéma

Masque de faire

Une casserole tirée par un marri

une veuve qui tisse debout

une déception de coeur à prendre 3 fois par jour

un sein qui ni touche

une fesse que ce que j’te dis

c’est l’avis

qui s’met à la colle

dans les murs à tout l’monde

Masque de faire

crois de moa

crois de faire

si tu votes pas

te plains pas

de rester en enfer

Niala-Loisobleu – 27 Novembre 2016

 

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Berceuse du tendre père


Berceuse du tendre père

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La gratuité de l’amour même que je vous porte, mes enfants, en fait comme un enchantement. Je n’ai pas de raison précise d’aimer la couleur de vos yeux, ils sont noirs, moi je les vois bleus, vos cheveux rien que pour moi frisent. Quand vous dormez la bouche ouverte, sur vos fronts dansent des lutins, un étranger n’y verrait rien, quand vous dormez la bouche ouverte. La ville est un monstre qui gronde, les astres sont lointains, ce monde est incertain, les mots sont capricieux. La terre en proie aux bombes grince sur ses essieux. Mais vous mes enfants nucléaires, vous répétez pareillement, papa papy, mamy maman, avec du ciel plein les paupières.

Jean-Pierre Rosnay

Source : Poésie, Berceuse du tendre père, Jean-Pierre Rosnay, Aux enfants

 Un si
soit-île
et
n’en cool
que pont
trou
sur chaos du parcours
de
la fermeture
des peaux pierres
à l’éternité de la chaîne
du
m’aime nom
N-L – 26/11/16
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A « MES »…MON FILS


Floraison Successive

 La chaude écriture du lierre

Séparant le cours des chemins
Observait une marge claire
Où l’ivraie jetait ses dessins.

Nous précédions, bonne poussière,
D’un pied neuf ou d’un pas chagrin.

L’heure venue pour la fleur de s’épandre,
La juste ligne s’est brisée.
L’ombre, d’un mur, ne sut descendre;
Ne donnant pas, la main dut prendre;
Dépouillée, la terre plia.

La mort où s’engouffre le
Temps
Et la vie forte des murailles,
Seul le rossignol les entend
Sur les lignes d’un chant qui dure
Toute la nuit si je prends garde.

René Char
_________________________________________
A rejointoyer mes pierres
le colimaçon de l’escalier  m’a plus dégrisé qu’enivré
Les marées m’ont battues plus de larmes aux jetées
qu’elles n’ont ramené de pêches au port
Et la verticale sur l’horizon fissuré
a bu tant de tasses
que mon histoire de famille
fait plus d’ex-votos
qu’un panthéon
à l’état civil
Pourtant au plus fort de la rage
le chien que je suis n’a mordu comme les vipères de la calomnie
J’ai toujours dit la vérité
dans les tsunamis de paroles mensongères
Aussi une dernière foi
au bord de la noyade
je m’en saisis comme planche de salut
Mon silence crie Terre !
Niala-Loisobleu – 26 Novembre 2016
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