
AUX ROULIS DE MA FENÊTRE
Quittant les bords du lit de la rivière
j’arrive aux écluses de mes cataractes
et mange de ma mémoire ce que je n’arrive plus à penser ce que j’ai pu croire
Tu t’es renversée d’un arc de reins de walkyrie
au silence plus sonore qu’un passage de mur du son
Quand le bleu se déchaîne la libération part dans tous les sens
sans que ça trouble le moins du monde les moissons de regains qui en dépit des jambes tiennent ma main-gauche en soc
Ah labour…
Quelque part dans un coin du monde des grands fauves reviennent aux forêts du début, je ne partirai pas sans en avoir tailler ma pirogue
ni m’avoir versé des menthes dans un vert d’ô gazeuse
D’ocres surgissant le cheval aboie et le chien hennie, des tomates grosses comme un cul rougissent sans honte
l’abricotier colle tout autour de ma branche son écorce de velours humide
je vais jouir dans le capiton de ma cellule
Jamais comme depuis longtemps l’en vie de peindre ce besoin de vie ne m’avait coulé des pores, sans doute suis-je cerné par la mort. Ceux que je n’ai pas réussi à quitter bien que partis me rappellent ce type de stigmates qu’on peut sortir du fond de sa poche-restante
Dire que le feu me monte au moment où la canicule se repointe, c’est ma seule angoisse , je voudrai pas être interdit d’atelier sans pouvoir l’exprimer
Entasser mon oeuvre, toile lune contre l’autre, c’est briser la coque de l’indifférence.
NIALA-LOISOBLEU.
29 Juillet 2022
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