La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Comme un éboulis musical s’éloigne le son, il dévale. Avec lui se dispersent les voix réunies aux volutes arides des crevasses ; le gémissement des pentes, entre les vignes que l’entrelacs des racines enserre. La falaise n’a plus de sentes, les mains s’agrippent aux branches des pins nains ; puis tremble et décroît la lueur du jour ; un ordre descend qui dégage de leurs limites les choses qui ne demandent qu’à durer désormais, à persister, avec tout leur content de labeurs infini ; un écroulement de pierraille qui du ciel s’abîme sur les rives…
Dans le soir qui s’étend à peine, arrive un hurlement de cor, il se disloque.
S’assoupir, pâle et recueilli, auprès d’un brûlant mur d’enclos, écouter parmi les ronces et les broussailles envols claquants de merles, bruissements de serpents.
Dans les craquelures du sol ou sur le vesceron épier les files de fourmis rousses qui se brisent tantôt et tantôt s’entrelacent au sommet de minuscules meules.
Observer dans les feuillages la palpitation lointaine des écailles de mer tandis que des pics chauves s’élèvent de tremblants grésillements de cigales.
Et, marchant au soleil qui aveugle, sentir, triste merveille, combien sont toute la vie et ses peines dans ce cheminement le long d’une muraille
Et ce soir-là, je ne sais, Ma douce, à quoi tu pensais, Toute triste, Et voilée en ta pâleur, Au bord de l’étang couleur D’améthyste.
Tes yeux ne me voyaient point ; Ils étaient enfuis loin, loin De la terre ; Et je sentais, malgré toi, Que tu marchais près de moi, Solitaire.
Le bois était triste aussi, Et du feuillage obscurci, Goutte à goutte, La tristesse de la nuit, Dans nos cœurs noyés d’ennui, Tombait toute…
Dans la brume un cor sonna ; Ton âme alors frissonna, Et, sans crise, Ton cœur défaillit, mourant, Comme un flacon odorant Qui se brise.
Et, lentement, de tes yeux De grands pleurs silencieux, Taciturnes, Tombèrent comme le flot Qui tombe, éternel sanglot, Dans les urnes.
Nous revînmes à pas lents. Les crapauds chantaient, dolents, Sous l’eau morte ; Et j’avais le cœur en deuil En t’embrassant sur le seuil De ta porte.
Depuis, je n’ai point cherché Le secret encor caché De ta peine… Il est des soirs de rancœur Où la fontaine du cœur Est si pleine !
Fleur sauvage entre les fleurs, Va, garde au fond de tes pleurs Ton mystère ; Il faut au lis de l’amour L’eau des yeux pour vivre un jour Sur la terre.
Je suis feu. Je vis dans le feu, ― mon élément. Salamandre, je suis, ni ne brûle ni ne flamboie. Ma sœur est Marina Tsvétaïéva. Je suis l’incendie qui à jamais se propage. C’est du cœur que viennent les flammes, elles montent vers le ciel. Sans me consumer, brûlant, moi, l’incandescent, ne suis-je pas l’ardent barde ?
En moi, tout le souffle attise les flammes, ― affamées. Je suis le feu qui ravage et le feu qui purifie. La nuit, en rêve, quelqu’un s’approche du brasier, il vient à l’état subtil, ― ma force. Je croise parfois mon double, la pluie qui descend sur la terre. ― O Bonté ! ― Souvent, sans le souffle de l’esprit, je fume, j’étouffe noir.
Âme errante du ciel, grand feu, je suis l’éclair. La vérité m’a marqué de son signe. ― L’illumination. La foudre est mon arme, je suis foudroyant et foudroyé. Mes yeux se ferment et ne voient plus que l’irréductible diamant. Ma parole est pierre de feu, je la lance aveugle, voyant le disque rouge du soleil levant, ― ciel bleu.
Puisque tout s’en balance, l’arrime prends bien plus d’importance et le lourd avec
A la côte on se sert d’un corps-mort pour tenir le navire, deux beaux seins tombant à pic me donneront plus d’assurance dans la nécessité d’y croire en corps malgré les diverses débandades
Oui ce qu’il me faut c’est du lourd bien palpable
Autrement concret qu’une invitation de casseur à mener de front la pagaille !
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