La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Le couvent du Pantocrator sous les belles feuilles de ses platanes luit comme une femme qui se concentre avant de jouir. Le difficile est d’en tenter l’escalade et cependant ces chambres serpentant comme des meandres, ces toits où ruisselle l’huile du soleil, ces toits vernis, ces toits de beurre, ce labyrinthe de figuiers et de flaques de lumière à la pointe d’un precipice ver- tical, c’est cela seul qui m’attire et c’est là que s’orien- tent les voiles de cette tartane sur cette mer plate comme un bruit de ressac. Écoute la balancelle du vent sur les faîtages, du vent lent comme les vagues – puis c’est la pluie douce sur les carreaux treillisses de plomb, la pluie argentine, la pluie domestique entre les claires etagères à vaisselle et la niche familière du chien, c’est le couvent sur lequel tournent les heures, la grisaille des heures, la cloche des passe-temps, sur lequel les soleils tournent, et sur lequel la mer festonne ses vagues, la langue tiree, avec l’application d’une bro- deuse, d’une Penelope rassise et tranquille, d’une em- poisonneuse de village entre ses fioles accueillantes et le pain qu’elle coupe à la maisonnee – le pain qui sou- tient et qui delasse – le pain qui nourrit.
Quand y’a la mer et puis les ch’vaux Qui font des tours comme au ciné Mais qu’ dans tes bras c’est bien plus beau Quand y’a la mer et puis les ch’vaux Quand la raison n’a plus raison Et qu’ nos yeux jouent à s’ renverser Et qu’on n’ sait plus qui est F patron Quand la raison n’a plus raison Quand on rat’rait la fin du monde Et qu’on vendrait l’éternité Pour cette éternelle seconde Quand on rat’rait la fin du monde Quand le diable nous voit pâlir Quand y’a plus moyen d’ dessiner La fleur d’amour qui va s’ouvrir Quand le diable nous voit pâlir Quand la machine a démarré Quand on n’ sait plus bien où l’on est Et qu’on attend c’ qui va s’ passer
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