RESONNANCE INTERNE


RESONNANCE INTERNE

Au bord du rein un mouvement fait écho

à Cologne dans son eau

Munch et les modernes de son tant exposent

J’entends venir son cri à Elle

en parenté ventrale sortir vainqueur de son investiture

La fenêtre revient dans le cadre verdoyant du jardin poser l’odeur du coeur

et du noyau où l’amande honorable descend de voyage, la dent s’enfonce et tient goût

Autant d’hirondelles qui s’apprêtent à migrer

il y aura de la pâquerette jusqu’au broutage des meuhs

et pis dans le sac à lait plus que du nécessaire à la baratte pour graisser la boulette à mettre aux moineaux

En la déshabillant pour qu’elle se voit telle, Edwward l’a centrée sur la réponse et non sur la question que ce monde jette à la volée

Dos tourné au couloir débouchant sur la Cour d’une monarchie des mots-creux où les enfants se croient autorisés à prendre la traîne

J’ai cri, dit-Elle.

Niala-Loisobleu – 8 Décembre 2021

L’ARBRE A SOIE ET SES MENTHES


L’ARBRE A SOIE ET SES MENTHES

A l’intérieur des fourmis les poussières disparaissent au profit du grain roulé au moulin

Don Quichotte s’étant fait son propre assureur

Ses seins sont crédibles à loger le premier dieu venu en exil

Qui sait cet arbre à soie, a le pouvoir d’entrer dans l’absolu puisqu’il en devient le sésame

Quant aux menthes il arriva un dimanche par derrière ce complément idoine pour l’extase

Quand de son regard elle penche ça balance accroché à la plus forte branche

Portique d’un père-boulanger c’est au jardin faire entrer la future herbe en moquette

Une flèche noire qui pique dans les tomates passe comme un chien, Barbara-la-Clématite en grimpe à la buée des étoiles

Il y avait aussi une foi et l’heureux vécu de l’illimité hors-d’âge

Ce qui permit aux spermatozoïdes de faire de leurs enfants des Ernesto-vivants

La poésie sortie du scolaire put ainsi faire face à la pauvreté de langage et agrandir son verger de parution salvatrices

Vous remarquerez que l’abeille à gauche s’est logée

et la rose en ruche, droite dans ses bottes

Les vents taillent quand à eux l’itinéraire du retable par la corniche du rail, ta langue en bernique à la mienne, entrelac des doigts

La Femme et l’Enfant mes fruits aujourd’hui à peindre.

Niala-Loisobleu – 8 Décembre 2021

DE L’ANNEAU TENU


DE L’ANNEAU TENU

Que de mots passent sur l’inutile esquif

l’amer est trop indigest pour qui le surf n’a pas d’attrait

La bouche que j’préfère ma parlé d’anneau au début d’un jour

que le seoir vienne et s’allume

Je lui pocherai l’oeil d’un suçon

après des pinçons à la large fraise que l’aréole cultive

Il me tarde de revenir peindre d’une seule parole ce roulis.

Niala-Loisobleu – 8 Décembre 2021

RUE DU VENT


RUE DU VENT

D’un côté des bateaux immeubles de croisières et de l’autre la rue des marchands, ça monopolise

Le vent porteur voulant jouir de vide

Cette pluie battante contre les vitres de l’atelier rend la peinture complètement monologue, En lisant ce matin une citation du Castor, j’ai eu un moment conscience d’être loin égaré comme un naufragé

Si je n’avais connu l’enthousiasme donné à l’intérêt, j’aurais pu croire que j’avais rêvé notre décadence. De voir la ruée vers l’hors je sens l’airain ramollir

Babel Gum

Le silence lui même passe aux catacombes dans le trou des goûts

Qu’est-ce que l’âme ?

un truc comme comme ma peinture qui garde pour Elle seule le tremblement de mon corps en l’absence absurdement préméditée de partage humaniste

Ma Muse, mon Île.

Niala-Loisobleu – 8 Décembre 2021