RACINES – CATHERINE RIBEIRO


RACINES

CATHERINE RIBEIRO

Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.Je crois au grand soleil
Qui réchauffe la terre
À l’hymne de l’éveil
Au ventre de ma mère
À la vie sacrement
De sueur et de sang
Aux larmes de l’amour
À l’arbre du secours.Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.Et je crois au grand vent
Qui souffle nos mémoires
Au saint du temps présent
À l’issue provisoire
Aux germes du printemps
Aux courbes de l’été
Au regard transparent de l’être tant aimé.Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.Et je crois aux mystères
De nos âmes en sursis
Aux fragments de la chair
De nos corps insoumis
Aux chemins de la croix
Qu’il nous faut supporter
En l’absence de la foi
Qu’il nous faut retrouver.Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.

Catherine Ribeiro

Source : Musixmatch

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MOSAÏQUE L’ARGILE ALOUETTE


MOSAÏQUE L’ARGILE ALOUETTE

Calcaire et sable émiettés au déroulé des vignes pratiquées pour un assez d’heur, rougeur ambre du ciel, venu jusqu’au relevé de l’attente qui m’a traversé là au bord de la route qui ne dit rien si l’on ne l’aborde

C’est à priori uniformément plat jusqu’au débusqué de l’oeil

Alors s’élevant plus haut qu’on regarde, elle sort du couvert et grimpe verticale, l’alouette, droit sur son orbite

Blanchie par le feu du four, la mosaïque séculaire parle sans tourner les faits

Elle sème à grands bras cette simple histoire des hommes tirée d’un vaisseau celte sortant les miroirs qui chassent les mythes

Et j’ai gardé la paille chaude sans la crèche, l’âne en érection de réalité et le boeuf au sillon arqué en n’ajoutant aucun signe de poisson à la craie dans les souterrains de Rome pour ne plus craindre le sens donné au pouce

Mosaïque

Grain qui court Antique de l’Europe à l’Afrique je te veux Moderne sur l’Univers

Sans l’entreprise mirifique, fallacieuse et totalement illusoire d’un locutoire racoleur

L’incantation de l’enfant pris dans sa comptine ne trompe personne par l’innocence de sa couleur

Est-ce qu’aimer n’est pas ce qui marque et reste au-delà des ambitions ?

Niala-Loisobleu – 23 Décembre 2021

LA MOSAÏQUE EN GRAIN


LA MOSAÏQUE EN GRAIN

Dans une chaleur que le gel ne refroidit pas ma main au fond de la poche saute d’une branche à l’autre à cette saveur de l’olive qui s’accroche

Ce noyau que ma langue roule comme un acrobate défiant l’équilibre saute la vague dans le vide comme si rien n’avait été déplacé sur le site

Le vent du sud a accroché ses gamelles à la sortie des thermes pour dire aux sistres de percuter la coquille pour en faire une nouvelle étape

L’enfilade des colonnes renvoie la pensée autour de l’oliveraie pour laisser les mots dans leur authentique vocabulaire. Quelque chose d’écrit sur la pierre

Un chameau à la dune s’hisse de ce mouvement parent de ligne qui ondule

Au tempo du saut de la fontaine allant de la gueule des lions en varappe d’hibiscus sur la rambarde du balcon pour tenir le jardin accroché

La senteur des fleurs qui se joignent à la couleur d’une idée sauvagement insoumise va des mes doigts jusqu’au fond de tes vases naturels

Je regardais l’herbe entre les dalles de la voie. J’ai eu cette émotion que les mots ne savent pas sortir de la peau quand me penchant je reconnus celle de la tienne

Des Noëls que j’ai pu connaitre malheureux celui qui s’approche me fait autrement peur.

Niala-Loisobleu – 23 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 13


LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 13

Au saut du lit tirer l’ô séant de manière à le tenir accolé

Chercher l’oiseau de bon augure dans la boîte de couleur

Sans attendre l’arrivée du facteur

C’est le treize porte-bonheur

Qui dit une fois qu’il l’a fait

Sans avoir de ticket-gagnant, juste en prenant son tour dans l’aqueux

Ô bon jour feu de bois et peau d’ours.

Niala-Loisobleu – 23 Décembre 2021