COURBES DE PASSAGE


COURBES DE PASSAGE

Trace de glycine incurvée passe en grappes

Au tour des pots de se prendre la taille pour faire cuire la ligne raide d’un sol calcaire

Pourtant ce n’est pas en vin que les vignes pourraient se plaindre à en juger au noueux du cep

Derrière la façade l’olivier s’y joint en spasmes dont il demeure le fruit d’une jouissance corporelle

L’herbe qui n’est pas absente se tient dans les joints du pavage comme un défi très orgueilleux qui nargue

Ces lauriers qui n’ont pas été coupés caressent d’une tendre roseur un crépi qui se tient dans l’encadrement de pierre

Ce qui est tapi debout sur des vieux parquets à l’intérieur, tient d’autres courbes à l’abri des regards curieux

C’est au rein de la nature que tous mes virages cherchent la courbe apaisante, en remède de musique de chambre qui allongera la prochaine étape sur laquelle la mer veille.

Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2021

L’OEUF DE PAS QUE


L’OEUF DE PAS QUE

Remontée à mi-jambes la ligne de flottaison se chante un départ pour plus loin que le quai des brumes. Quelques coquilles dans le texte d’une bourriche vide se préparent à appareiller pour les fêtes. Ils en profitent pour dire que tout est claires. C’est en partie vrai, le manque de sel se fait sentir. Au bistrot du Port le jus d’boxe oppose les anciens et les modernes par suite de Brexit. En Saintonge, les tympans du Roman, en pêchent encore mais à part, car pour ce qui est du chemin l’étape dans les mains c’est tirée du filet à provision. La bibliothèque rose monte un parcours récapitulatif des Eurofolies en association avec les Domaines Interdits. J’ai des fleurs qui pourraient faire une frise sur la cimaise d’une mélancolie pour chasser les crampes. Cette fraise au coeur des seins que j’aspire tout rond, plus en Décembre si ça peint. Sur le navigable d’un matin où les crayons que taillent les enfants viennent sucer le sucre-d’orge du phare reste plus qu’à rêver pondre.

Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2021

LA FENÊTRE DU CIEL


LA FENÊTRE DU CIEL

Félix potins et confitures de quetsche

ancien rayon de soleil

qui passe entre les gouttes cognant à la fenêtre du ciel hésitant

J’ai l’oreille dans un coin qui traîne sans trouver lequel

au hit parade d’un tube

qui s’apprête à jouer du couteau à la sortie de l’arène

Si tu peux remettre du bleu à la mer, je serai pas surpris de voir du flamant-rose se tenir la patte en l’air de

Au couchant allumant les lampions d’une retraite stratégique.

Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2021

QU’IMPORTE LE FLOCON POURVU QU’ON AIT L’IVRESSE…


QU’IMPORTE LE FLOCON POURVU QU’ON AIT L’IVRESSE…

Allumer le feu, elle tintinnabule des deux seins

on laisse le rouge et son mec aux menstrues d’hier, nos ailes c’est deux fois deux mains qui se fêtent sans attendre d’ouvrir l’avent

Le vin chaud au croissant qui trempe ton bassin, ta culotte s’est pris un coup de foudre avec la carpette, j’ai dressé le sapin que tu manivelles à la main

les boules cognent à tes portes, c’est dire comme à cheval le traîneau glisse genre soupirs aux pages du manuel

Sans faire de lettre au Père Noël je trouve sabot de voir l’entrejambe de ta cheminée répondre « ô yes » avant même d’avoir été postée

Laisse le drap rabattu sur tous les tiroirs ouverts de la commode

Dessus la cheminée ta couronne de mariée est sortie du globe avant que le variant coupe le gaz aux voyages de noces !

Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2021