LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 7


LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 7

Le chien vient au pied de la porte enfermer la chaleur de ce qu’on a pu partager en suivant les pigeons-voyageurs. La distribution du courrier a pris la rue Bonaparte pour se repasser St-Germain-des-Prés mode Arcole. C’est Germaine qui déclinait le poème de la nuit d’un rêve qui dessinait. La sanguine sur un drap blanc a toujours été au bandonéon de Piazzola autrement plus éloquente qu’une pub de slip qui protège. Un regroupement de mégots dans les cendres m’a toujours fait pensé à l’envol du tango qui cambre la pensée passant dans les yeux de Carmen. Avant que la lumière te déchausse pour me laisser goûter à tes pieds, je range mes lunettes dans la boîte de la bobine du film. Le trottoir réverbère. Pas de noyé au fil du courant. Les dernières mouches rangent le bateau à quai. Sors le chien, ça l’excite quand je te laisse remonter mes mains après qu’elles aient peint. J’ai arrosé le marché aux fleurs imprimé dans ta garde-robe et resserré les boulons de la Roue. La chance ça n’existe pas , mieux vaut conter sur soi plutôt que d’entrer dans une recette d’un chef-étoilé. Pendant la musique si le laid boue laisse-le déborder

Viens denser, j’allume le phare…

Niala-Loisobleu – 16 Décembre 2021

« DE L’OBSCURITE NAÎT L’AUBE » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 50X50


« DE L’OBSCURITE NAÎT L’AUBE »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/TOILE 50X50

Cherche-t-on la mer, on entend un glissement vague parler de l’Atlantide

A la poignée d’une amphore une main-courante reconnaît la Femme jusqu’à y tremper les doigts et commencer à écrire un nom qui prolonge

Mûrissement du fruit

Dans le verger où les poissons volent en exhalant l’anémone par l’orifice du jour

Neptune fera le tri dans les genres

Au premier à bord

Il importe d’accrocher l’encre afin de tirer l’aube pour redonner le cri à la vigie

Pour la vie à la hune et à la deux, la bête à deux do saute à la crête des moutons.

Niala-Loisobleu.

16 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 6


LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 6

Voilà que ça s’aménage, pour le plaisir des visiteurs, les petites-maisons-blanches en ayant eu soin de loger le phare sous leurs ailes, ont tiré la mer des deux côtés de la digue

D’un côté c’est le port pour la pêche alimentaire et le plaisir qui s’en suit

De l’autre pour les petits-baigneurs et les jeux d’eau, avec les petits-mousses et leurs châteaux tout le confort du sable qui rentre pas dans le maillot quand on fait l’amour vu qu’on l’a mis à dormir

Voilà un jour propice à la signature du portrait d’un oiseau

Le soleil parti de loin est encore en chemin

. Olivia est à Moscou

Par le transe ibèrien, d’un claquement de mains, elle pourra venir se bronzer l’écriture en Méditerranée. En fin d’après-midi j’irais aux Récollets pour le Vernissage de l’expo des Métiers d’Art. L’endroit me parle dans l’oreille de beaucoup de choses fantastiques et d’amis de longue date. Sous les voûtes du déambulatoire j’ai vu sur une telle perspective que l’Île Bleue domine aussi loin qu’elle se trouve.

Niala-Loisobleu 16 Décembre 2021

« De la main gauche » Catherine Ribeiro


« De la main gauche »

Catherine Ribeiro

Je t’écris de la main gauche
Celle qui n’a jamais parlé
Elle hésite, est si gauche
Que je l’ai toujours caché

Je la mettais dans ma poche
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s’inventait des histoires

Je t’écris de la main gauche
Celle qui n’a jamais compté
Celle qui faisait des fautes
Du moins on l’a raconté

Je m’efforçais de la perdre
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l’on se donnera la main

Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien

Tiens voilà, c’est ma détresse
Tiens voilà, c’est ma vérité
Je n’ai jamais eu d’adresse
Rien qu’une fausse identité

Je t’écris de la main bête
Qui n’a pas le poing serré
Pour la guerre elle n’est pas prête
Pour le pouvoir n’est pas douée

Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vie que je recouvre
Pour les sentiers égarés

On prend tous la ligne droite
C’est plus court, ho oui, c’est plus court
On ne voit pas qu’elle est étroite
Il n’y a plus de place pour l’amour

Je voulais dire que je t’aime
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t’aime, t’aime
Parce que ça semble vrai

A propos des Bavardages


A propos des Bavardages

Trouver l’amour comme guide au réveil et le conduire jusqu’au couché, voilà à quoi riment mes Bavardages

Plutôt que vouer ma bouche à la haine, ma langue préfère s’accrocher aux baisers

Ceux-là mêmes que les oiseaux s’aiment autour d’eux

Le tout dans en couleurs du temps aménagé

Toi ma petite-maison

Sur la table

Contre l’arbre

Mon pinceau dans ton calice,- terrassons le méchant dragon

Trop de haine développée tue l’espoir au levé

Du sud et du sel au bout des doigts, je te déshabille pour te boire gazouillante à l’amble du partage d’une m’aime volonté

Bonjour !!!

Niala-Loisobleu -16 Décembre 2021