Mois : juin 2022
AU BOUT QU’ON SE TEND

AU BOUT QU’ON SE TEND
Dans le cintré de l’apporte, une main, ton cambré, mes pensées tout autour
qu’importe le jour c’est férié dans l’image qui sort de nos yeux fermés
de plain-pied aux rais chaussés de nos langues.
Niala-Loisobleu – 3 Juin 2022
DU FOND DES PLANTES

DU FOND DES PLANTES
A la lyre des tiges où tes doigts pincent la substance, ta nature se refuse à être prise en instrument de loisir
Avant que le bouquet soit accroché à la charpente, toi mieux qu’une tuile tu provenais de cet argile où l’émotion fleurit
L’ocre brun qui me bague est allé au filon du souterrain tourner et retourner ce que ta plume travaille Apprendre ou à laisser. Le fait de ma présence face à la hauteur des vagues montre l’insubmersible navigabilité d’une flore plus pigmentée naturelle que chimiquement élaborée.
Niala-Loisobleu – 3 Juin 2022
ETENDOIR

ETENDOIR
De la bouche ouverte de la corbeille que tu serres dans la soie de tes cuisses au liseré de l’herbe, court un murmure de rivière proche du cri animal mis là à l’heure de la lune
Chemises courtes de nuits longues, caracos de course à l’échalote, élastiques culottes entre chien et chat d’un parcours de santé se prêtent au grand pavois qui augure le retour des grands pêcheurs
La bruyère se colore des sens
Les vents sont porteurs.
Niala-Loisobleu – 3 JUIN 2022
L’ANCRE ROUGE

L’ANCRE ROUGE
Des dernières cohortes tu jaillis des fumées, besoin de dégager les ouïes des hameçons en rôde
dans la marge ta nuance est verte à l’ancre rouge pour amarrer la conclusion orale de tes sens revenus d’exil
Mystique incantation du chant sauvage d’une nature vierge
les chiens fous ont dans la gueule cette première vague qui trousse le temps-mort de l’étale en ramenant le son dans la conque
La corbeille est tressée sous la palme pour le lâcher des seins lourds.
Niala-Loisobleu – 3 Juin 2022
JARDIN DE PAPIER

JARDIN DE PAPIER
Du bout de la langue mon crayon de papier court le sillon de tes menthes, à papier, à cheval et en vélo de lin bleu
Le soleil lève le rideau en silence à la fourche de l’île que le vent tangue
et dans le coin des pierres les noms gravés racontent les voyages autour du ventre des lacs
jusqu’au cou dans l’oreille ouverte de l’iris
où l’oiseau pique
Un gravier moussu d’odeur marque la ponctuation en paranthèses de l’osmose.
Niala-Loisobleu – 2 Juin 2022
ACCORD DE VOCAL

ACCORD DE VOCAL
Le cri du tronc dans l’étreinte du vent tire un chant d’élingues en mal de départs
A l’arrêt du car, le regard tourné vers l’humeur de l’enfant, l’odeur de frite tourne autour du passe-temps du coq
D’un sourire tout tranquillise
les yeux pas plus grands que le ventre trouvent l’amble qui boucle les cerises aux oreilles et collaborent à mener à l’enclos paroissial de son sacré.
Niala-Loisobleu – 2 Juin 2022
DE FLORE

DE FLORE
Il me suffit d’entrer dans sa pièce et de lire ses poèmes pour savoir ce qu’ils veulent me dire à voix tue
Le dire sincère vu par tout le monde laisse la part de mensonges aux commentaires
NialaLoisobleu – 2 Juin 2022
« FUSIONNELLE RENCONTRE » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

« FUSIONNELLE RENCONTRE »
NIALA 2022
ACRYLIQUE S/TOILE 46X38
Dans cette ombre qui tourne sans pouvoir se justifier, l’oiseau est sorti de l’arbre en quête de lumière en ouvrant l’écrin d’une autre étape du chemin qui n’efface rien
Croisés par la semence végétale, de pierres blanches élèvent leur campanile pour dire alentour je suis tà
Alors en haut de crête et contre toute attente, le coquelicot du blé solaire dresse ses épis en avance sur la St-Jean
Dans son vers, la prière a la teinte du sacré qui croit à la force d’une nature qui n’existe que par amour
Le jour où j’ai commencé à construire mes maisons-blanches j’ai planté des éternelles pour les poutres des adjonctions comme une notion de village pour ma maison
L’olivier de derrière et le figuier de devant garde le sel de la mer proche
la sente tourne sa vérité autour du puits
l’ocre du labour tire à présent au vermeil entre tien émoi
au point d’avoir chaud sous les pieds de sentir le pouls battre.
Niala-Loisobleu – 2 Juin 2022
MORTES-EAUX BIS

MORTES-EAUX BIS
L’horizon mis en recul, la soif d’appareillage est repoussée au-delà des limites de l’abreuvoir
l’oiseau d’un signe de tête arrête les glaneurs de goémon
la plage devient la station réservée aux autocars
déversoir des bateaux de croisière trop gros pour Venise
En passant par la Capitainerie j’accroche mon mouchoir de solitude sur les bougies en signe de croix
aux branches mortes de l’échelle de corde.
Niala-Loisobleu – 2 Juin 2022
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