La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Entre ne pouvoir regarder que dans ses tiroirs et rien au dehors, je privilégie tout ce qui a le pouvoir de traverser le vide afin de bloquer le néant. Aussi imagine comme te voir sur toutes tes faces, la force de persuasion que tu peux avoir sur l’opaque. Et ce, sans que j’en arrive à culpabiliser.
Un visage qui se complète d’un corps dans les fleurs, ma toile adore
Et ça fait venir chanter les oiseaux dans la dalle même si il pleut
La nature des choses passe un accord avec la Nature tout court afin de mettre plus de rose dans ses lunettes
Mieux vaut une pensée amoureuse dans sa guérite pour veiller à l’approche de l’ennemi éventuel qu’un nid de mites railleuses…
A un moment donné un rayon de soleil a traversé le rideau de pluie
les murs de la chambre se sont levés comme un seul homme
Au bout du champ une centaine de cavaliers armés traversait l’écran
Robin des Bois embrassa Marianne avant de sortir du lit puis banda son arc à la fenêtre
si sa flèche n’avait pas traversé tous les méchants ça n’aurait pas été un rêve et le poète faiseur de mots-peints n’aurait pas posé sa tête au levé du jour pour continuer de déclamer son amour du beau tant.
Niala-Loisobleu – 21 Novembre 2022
Ode à l’Amour Courtois – Francis Cabrel
Comme un ami le printemps est venu lui-même Charger de fleurs les premiers vers de mon poème Où je bénis ses yeux, son corps, sa chevelure Et tout ce qui fait vibrer mes pages d’écritures
À chacun de ses pas elle parfume l’espace C’est ma chanson pour dire comment elle se déplace Les plis de son manteau où je voudrais m’étendre Les colliers à son cou où je pourrais me pendre
Du bout des lèvres Dans ces milliers d’oiseaux que le matin soulève Dans le doute et la fièvre Je murmure un prénom qui n’existe qu’en rêve Mais elle reste de glace Elle ne répond rien, rien
J’invente des rêves sans fin, des nuits torrides Chaque matin l’aube revient sur mes mains vides S’il reste un paradis au fond du ciel immense C’est probablement entre ses bras qu’il commence
Qu’importe les mauvais chemins s’ils vont vers elle J’en finirai mieux ce refrain où je l’appelle On y entendra mes yeux couler, mon cœur se fendre Et s’ouvrir ce manteau où je veux tant m’étendre
Du bout des lèvres Dans ces milliers d’oiseaux que le matin soulève Dans le doute et la fièvre Je murmure un prénom qui n’existe qu’en rêve Mais elle reste de glace Elle ne répond rien, rien Et je reste à ma place Mais tout le monde voit bien, bien Que de tous les jours qui passent Je préfère, et de loin Les jours où je la vois Comme un ami le printemps est venu lui-même
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