VAS, VIS ET DEVIENS


VAS,VIS ET DEVIENS

L’oiseau sépare le ciel en deux morceaux d’un seul coup d’ailes

d’un côté la nuit qui dépend du hasard

de l’autre, à partir de l’arbre le fruit

qui dispose de la racine du vouloir de la verticalité du jour

Soleil ô Soleil

Tombant du nid de la lune

il vole de son gré ascensionnel, clignotant d’étoiles

droit au labour en suivant les semailles du cheval jusqu’au grenier à sel

Les Caprices laissés au Prado dans les autopsies du légiste Francisco Goya

pour une séguedille au clair-de-lune avec Lorca le gitan

plantant des pilotis ici de là à l’entrée du chenal

Gulf-stream de la poésie signalé par les bouées de Niki de St-Phalle

arc-en-ciel amphibie

Il faut marcher en dehors des nasses, sans cages

loin des filets aspirateurs des influenceurs

pour se tirer de la gloire éphémère du bruit consensuel des enseignes pirates

vrai de l’humilité qui choisit l’humanisme à la fortune

Ainsi peins-je comme Zarathoustra, dit Niala…

Niala-Loisobleu.

27 Novembre 2022