Canción para un niño en la calle – Mercedes Sosa/René Pérez


Canción para un niño en la calle – Mercedes Sosa/René Pérez

A cette heure exactement
A esta hora exactament

Il y a un enfant dans la rue
Hay un niño en la calle

Il y a un enfant dans la rue
Hay un niño en la calle

C’est l’honneur des hommes de protéger ce qui pousse
Es honra de los hombres proteger lo que crece

Fais attention qu’il n’y ait pas d’enfance éparpillée dans les rues
Cuidar que no haya infancia dispersa por las calles

Empêchez le cœur de votre navire de faire naufrage
Evitar que naufrague su corazón de barco

Votre incroyable aventure pain et chocolat
Su increíble aventura de pan y chocolate

Mettre une étoile à la place de la faim
Poniéndole una estrella en el sitio del hambre

Sinon c’est inutile, sinon c’est absurde
De otro modo es inútil, de otro modo es absurdo

Répétez la joie et la chanson sur terre
Ensayar en la tierra la alegría y el canto

Parce que c’est inutile, s’il y a un enfant dans la rue
Porque de nada vale, si hay un niño en la calle

Tout toxique de mon pays
Todo lo tóxico de mi país

Il entre dans mon nez
A mí me entra por la nariz

Je lave les voitures, je nettoie les chaussures
Lavo autos, limpio zapatos

Je sens la pâte et je sens aussi le paco
Huelo pega y también huelo paco

Je vole des portefeuilles, mais je suis de bonnes personnes
Robo billeteras, pero soy buena gente

je suis un sourire édenté
Soy una sonrisa sin dientes

Pluie sans toit, ongle avec de la saleté
Lluvia sin techo, uña con tierra

Je suis ce qui reste de la guerre
Soy lo que sobró de la guerraUn estomac vide
Un estómago vacío

Je suis un coup au genou qui guérit avec le froid
Soy un golpe en la rodilla que se cura con el frío

Le meilleur guide touristique de la banlieue
El mejor guía turístico del arrabal

Pour trois pesos je te promène dans la capitale
Por tres pesos te paseo por la capital

Je n’ai pas besoin de visa pour voler autour du ring
No necesito visa pa’ volar por el redondel

Parce que je joue avec des avions en papier
Porque yo juego con aviones de papel

Riz à la pierre, boue au vin
Arroz con piedra, fango con vino

Et ce qui me manque j’imagine
Y lo que me falta me lo imagino

Le monde ne devrait pas marcher pieds nus avec amour
No debe andar el mundo con el amor descalzo

Voler un journal comme une aile à la main
Enarbolando un diario como un ala en la mano

Monter dans les trains, échanger des rires pour nous
Trepándose a los trenes, canjeándonos las risas

Frapper nos poitrines avec une aile fatiguée
Golpeándonos el pecho con un ala cansada

Ne devrait pas marcher la vie de nouveau-né que j’apprécie
No debe andar la vida recién nacida aprecio

L’enfance risquait un gain étroit
La niñez arriesgada a una estrecha ganancia

Parce qu’alors les mains sont des paquets inutiles
Porque entonces las manos son inútiles fardos

Et le coeur juste un gros mot
Y el corazón apenas una mala palabra

Quand la nuit tombe je dors éveillé
Cuando cae la noche duermo despierto

Un oeil fermé et l’autre ouvert
Un ojo cerrado y el otro abierto

Au cas où les tigres me cracheraient une balle
Por si los tigres me escupen un balazo

Ma vie est comme un cirque, mais sans clown
Mi vida es como un circo, pero sin payaso

je marche dans le fossé
Voy caminando por la zanja

Jongler avec cinq oranges
Haciendo malabares con cinco naranjas

Demander de l’argent à tous ceux qui peuvent
Pidiendo plata a todos los que pueda

Sur un vélo monoroue
En una bicicleta de una sola rueda

Je suis de l’oxygène pour ce continent
Soy oxígeno para este continente

Je suis ce que le président a négligé
Soy lo que descuidó el presidente

N’aie pas peur si j’ai mauvaise haleine
No te asustes si tengo mal aliento

Ou si tu me vois torse nu avec mes tétons au vent
O si me vez sin camisa con las tetillas al viento

Je suis un élément de plus du paysage
Yo soy un elemento más del paisaje

Les reçus de rue sont mon camouflage
Los recibos de la calle son mi camuflaje

Comme quelque chose qui existe, qui semble être un mensonge
Como algo que existe, que parece de mentira

Quelque chose d’inanimé mais respirant
Algo sin vida pero que respira

Pauvre qui a oublié qu’il y a un enfant dans la rue
Pobre del que ha olvidado que hay un niño en la calle

Qu’il y a des millions d’enfants vivant dans la rue
Que hay millones de niños que viven en la calle

Et une multitude d’enfants qui grandissent dans la rue
Y multitud de niños que crecen en la calle

Je les vois serrer leurs petits coeurs
Yo los veo apretando su corazón pequeño

Nous regardant tous avec une fable dans les yeux
Mirándonos a todos con fábula en los ojos

Un éclair tronqué traverse leurs yeux
Un relámpago trunco les cruza la mirada

Parce que personne ne protège cette vie qui grandit
Porque nadie protege a esa vida que crece

Et l’amour s’est perdu comme un enfant dans la rue
Y el amor se ha perdido como un niño en la calle

Hé, en ce moment il y a exactement un enfant dans la rue
Oye, a esta hora exactamente hay un niño en la calle

Il y a un enfant dans la rue !
¡Hay un niño en la calle!

Source : Musixmatch

Paroliers : Rene Perez / Armando Tejada Gomez / Popi Spatocco / Angel Ritro

LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 2


LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 2

Chaque tour de sa petite-maison blanche roule la fleur sans couper la tige

Les escales d’où qu’elles proviennent, à leur descente à quai ont du sac à terre un long parcours de couleur de peau plein les mains

Les dames gardent des cris d’enfants à n’en plus finir autour d’elles

Les hommes eux, entre un fusil et une paix , se tirent des espoirs insensés qu’on se demande quand ils trouvent la munition nécessaire à tirer les jours de blessures en tous genres

Ils en perdent la tête d’une manière ou d’une autre, ça c’est sûr

Un bison est-ce que ça passe vraiment ? demandait un lambda qui, au hasard d’un confinement s’était retrouvé en Dordogne, dans la grotte des Eyzies, avant que les anglais ne l’encerclent. Que lui dire ?

Tout dépend, si t’as la banane, lui chanta Joséphine . Ce que j’en sais , c’est que ça déplace le tant sans tenir compte de la date

On approchait des Canaries à l’époque de Noêl en faisant le tour des volcans éteints sans penser que sous-taire aussi on ne nous dit pas tout

La grande grotte tu te rappelles ?

En fait, un peu de mémoire ça remplit plus que le vide des salles-d’attente. Sauf celles de St-Lazare où les Impressionnistes se montrèrent plus visionnaires que l’outre-noir en mettant Claude Monet chef-de-gare

La relativité peut d’une fumée vous embarquer dans l’illimité

Tout est question d’en train

Connaître Cendrars par exemple t’offre le Transsibérien sans débourser, ce qui n’est pas d’une façon de parler, la même avec chose avec Guillaume Apollinaire avec les Onze Mille Verges s’il te conte les Amours d’un Hospodar

Arrivé sur le port, il sort sa jauge et prend la hauteur d’ô

Un désir d’appareiller dans le mât principal.

Niala-Loisobleu – 14 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 1


LES BAVARDAGES D’UN PAS CAUSEUX 1

A fleur des limites de la marée

Sur le platin (sable-mouillé, mi-dur) là où vient le ria

Ces larmes lacrimales des émotions multiples, où se que la prostate concède

Pour déterminer par la patte laissée en empreinte, la race des oiseaux venus visiter

Un ballon sur le flan balise pendant que la cloche attend l’heure de repartir

Les surfeurs ne me laissent qu’une envie. Foutre la paix à la vague mais remplir sa planche de son à-propos

Le dos étalé d’une dune très fessue garde chiffonnés les restes d’un déshabillé érotique

Cette chaleur brasero qui sent le marron-chaud, se tient en étapes pour donner la force de vivre plus de chemin

Le granit au gris connu de cimetière peut aussi savoir se faire rose de côte

Jeu de têtes

Je vous prête la maison de mon bateau.

Niala-Loisobleu – 14 Décembre 2021

AVANT QUE LE BROUILLARD


AVANT QUE LE BROUILLARD

Accroché aux branches et à tout ce qui retient, le brouillard occupe les alentours

La Chaume limite sa vue à la proximité du gros tilleul à gauche de l’atelier. Les rares voitures qui descendent vers la ville éclaboussent d’un coup de phare prudent l’abordage du virage

A les voir passer la tête dans les épaules, on a pas le sentiment qu’elles ont quitté leur lit comme on fonce pour profiter du moment de trêve de la maréchaussée

Pur moment tranquille avant l’arrivée du ramassage scolaire.

Sans ouvrir les tiroirs quand j’ai traversé l’atelier, j’ai senti l’inspiration chaude

La charnelle présence des tubes avec les doigts prêts à les ouvrir pour en presser la tessiture

Le corps des choses est une forge qui même éteinte garde la chaleur du soufflet prêt à agir

En cela, l’anatomie rassemble une vigueur animale qui ne dort que d’un oeil

Voir au coeur du noir deux fesses apporter le mouvement d’une paire de seins éclaire plus de parties sombres que ne fait un réverbère au coin d’une rue pas recommandée

La porte n’est pas encore ouverte que le chien a déjà la truffe collée au battant.

Niala-Loisobleu – 14 Décembre 2021