La Nuit On Ne Peut
Ta poésie Jacques, collée aux semelles, tu me chantes chaque brin d’herbe battant le chant de ma vie. Voici un autre printemps à l’aurore approchée du couché. Soleil à saute-mouton au levé blessant d’un étoc en embuscade. Qu’attendre du silence assiégeant qui force derrière le rapt des fruits de son coeur?
Ils étaient trois les garçons, deux les filles. Ajoute à ça leurs multiples ça gonfle le sac à faire corps-mort et couler au fond à étouffer les vents-porteurs.
Sans échanges l’Art dans toute sa signification n’est plus l’Art
La couleur pourra-t-elle prendre sur le jour en négatif ?
La main à quai ne sait que tremper le pinceau, lui laisser que le mouchoir, quel mauvais tableau ça fée
Imagine un amour sans rien en savoir, quel bluff impossible pour le symbole de l’oiseau
Voilà j’ai eu le ressortir d’images décollées qui m’a pris quand le coq à chanté, c’est mains tenant à toi Bertin d’en chanter la résurgence pour que le cerisier meurt pas de stérilé.
Niala- Loisobleu – 21 Mars 2021
La Nuit On Ne Peut – Jacques Bertin
La nuit on ne peut vraiment plus échapper
On rentre dans une grange à la charpente
Inquiétante comme l’éternité
Les amis d’enfance dorment dans le foin,
Quelquefois l’un d’eux s’éveille
Et me regarde, et se rendort
Il y a de très jeunes filles, dont je suis éperdument
Amoureux
Un peu de leur neige sur mon épaule est restée
Il y a si longtemps et la neige est restée
La nuit on ne peut vraiment plus échapper …
Je sors en douce de ma vie par la porte du fond
Ou êtes vous, ou êtes vous, la nuit vous découvre et vous couvre ou êtes vous
Est ce que vous me cherchez aussi, dites si nous allions,
Comme autrefois dormir dans des décors de hasard avec de bons feux d’odeurs
Est ce qu’on nous permettrait d’y mourir
Enfant perdu, enfant puni, est ce que vous rodez autour du parc interdit
Où le jour et la nuit Dieu vous accueille juste pour vous donner l’avant goût du retour
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