L’EPOQUE LOUVE DESHABILLEE D’HIVER


L’EPOQUE LOUVE DESHABILLEE D’HIVER

De la terre mangée d’abstinence sort une écharpe d’amélanchier rentré d’amer hic pour étoiler ton buste

que le loup déneige jusqu’à terre sans tailler à hauteur du cri

Avril s’approche de la rambarde et se penche à la coupée prêt à tirer la sirène au grand dam des hivernages

Vois-tu comme la cheminée fume ? J’ai chargé la vapeur au sauna de 2019, fouaillé par la lumière tombée sur les propos demeurés obscurs. Mon problème de vue excuse rien

Les phoques pourront se chercher un banc dans un jardin public, le sable est en passe

Du haut du frisson à la cuisse le chemin se fait lé pour hâler à la Foire au Peint d’Epices, on cassera le cochon pour tirer la lyre, j’ai le tempérament musical aède

L’idée de te découvrir fait trembler le marché flottant au point de garder les bonzes à l’abri des tentations

Ton brûle-encens m’en voit ravi , le jasmin en grimpe à la place des quêtes de bols de riz

Et dans tout ça le 7 a lâché ses ballons à la mode Ô ffenbach, au point que j’en ai relevé sa sensualité, ce qui a soulevé ton étonnement comme si ma peinture ne sentait pas toujours le chien quelque part.

Niala-Loisobleu – 12 Mars 2021

A LA POINTE NUE DE L’AVERSE – JACQUES BERTIN


A LA POINTE NUE DE L’AVERSE – JACQUES BERTIN

À la pointe nue de l’averse il y a mon amour
Elle est plus belle que l’averse et que l’eau sur la terre
Vient le vent nu sur son cheval et il la trouve belle
 
Le vent lui jette son filet, il se baisse et lui parle
Le vent l’emmène dans sa nuit, il la veut pour sa femme
De toute la blancheur des nuits, mon amour est plus blanche
 
Le vent la met dans le matin entre le gris et l’herbe
Au devant du matin debout, mon amour est plus belle
Plus belle d’herbe et d’eau souillée, la nuit dans son regard
 
Le vent s’en va. Pour mon amour les soleils vont se battre

A DESIR MARQUANT


A DESIR MARQUANT

Dans la ligne des arbres qui le protège, il se tient sans s’afficher à l’avant-scène

L’envie bien personnelle dans son épaisse robe de poils que la neige ne débrunit pas

Il voit le troupeau, assez de quoi pour le faire fantasmer, se sent irrésistiblement attiré, au pouls ça bat les tempes, alors que pourtant la mer amarrée basse cache la gueule du dragon logé au-dessus du pré-salé

Mais passe la porte, cette famine rend tout possible

La lune branche le ô parleur

Niala-Loisobleu – 12 Mars 2021

LE CERISIER AU REMPART


LE CERISIER AU REMPART

Par les failles de la nuit le chien saute d’envie de goûter à la racine du vivant

pas revenu de l’île, je regarde le ton salé d’une mer intime occuper toute la mémoire de l’amour en manifestant par des pousses nouvelles le fond de ses intentions

Ce jardin a froid

tend tous ses souhaits à l’arbre avec lequel il n’a aucun secret pas plus que de tabou qui retiendraient ce qu’il a à dire

Cerisier fort et puissant symbole

De l’impatience à la peur de manquer tu es la plus emblématique de toutes formes de manifestations du désir d’aimer au plus élevé débord des sens

Primitif totem tribal d’une croyance mystique cosmogonique qui éclaire l’homme dans sa vue axée sur le témoignage. Les mots écrasés par les pas de cette danse sacrée, le feu de l’écorce au derme, la transmutation du sur-place que le galop fou du cheval met au transport

Chaman coiffé d’un panaméen canal de transmission, l’oiseau aborde le rempart, attentif à prendre la mesure olfactive du vent pour le cap à suivre. Couleur qu’attend l’Atelier bouleversé par le moteur de l’Epoque 2021

Il rit de toutes ses oreilles à l’écoute des boucles.

Niala-Loisobleu – 12 Mars 2021